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Jour 9 archipel de Mingan, une île nue et des monolithes

Ce matin on plie vite, il nous reste quelque 230 km pour rejoindre Longue Pointe de Mingan. Nous devons nous y rendre pour 14:30. Nous avons réservé auprès des Parcs Canada une nuit en camping sur l’Ile Nue. Il y a 2 emplacements et une toilette sèche pour toutes commodités.

Sur la route, nous nous arrêtons à Sept-Iles, juste le temps de faire un plein et de prendre un café à l’emporter ( Je récupérerais mon autocollant au retour de la Minganie).

Vers 11h, nous arrivons aux Chutes du Manitou, nous nous renseignons sur le sentier pour savoir si nous avons le temps de le faire avant de nous rendre à Longue Pointe de Mingan. Renseignement pris, nous décidons plutôt de continuer et de nous arrêter au retour pour ne pas trop courir mais nous ne repartons pas les mains vides: nous collectons 4 autocollants ! (Chutes Manitou, Rivière au Tonnerre, Rivière St Jean et Longue Pointe de Mingan).

Nous entrons dans Longue Pointe de Mingan vers midi, nous arrivons directement devant une cantine et les bureaux de Parc Canada ou nous devons nous acquitter des droit d’entrée du Parc. Après une petite hésitation, nous allons au bureau du Parc. Lorsque nous arrivons, nous indiquons que l’on vient payer nos droits pour camper. Ils nous disent que justement ils parlaient de nous car malgré le beau temps, le vent se lève et il est possible que notre séjour soit compromis … On nous demande quelle compagnie nous amène sur l’Ile. Ils appellent tout de suite pour se renseigner, la compagnie semble pouvoir maintenir le trajet si nous nous y rendons vite. On paie notre accès au Parc, on nous briefe sur les règles dans le Parc, on nous donne un sac poubelle avec le numéro d’urgence des Parcs du Canada en cas d’accident grave ou de tempête. On nous explique qu ´il y a maintenant un abri près du débarcadère et à 1,2 km du camping et que nous pouvons l’ utiliser si une tempête se lève, il y a un poêle et une caisse de premiers secours. Nous devons prévenir si nous utilisons le matériel. Nous devons laisser nos informations bancaires si jamais le bateau ne peut pas nous récupérer le lendemain, mais seulement le jour d’après pour nous facturer une nuit supplémentaire. Nous devons prévoir de l’eau pour 2 jours entre 6 et 8 litres.

Nous commandons à manger en vitesse et pendant qu’Alexis attend les commandes, je me presse de réorganiser les affaires dont nous avons besoin alors que nous devions avoir le temps car initialement la traversée devait se faire dans 2 h 30 . A présent, on part dès qu’on est prêts car la houle monte. Nous devions initialement faire l’ Ile au Perroquet avec un groupe puis être déposés à l’Ile nue, mais vu le temps ça sera Ile nue aujourd’hui et Iles au Perroquet demain.

Le trajet se passe bien, ça tape et ça vente mais y a un beau gros soleil. On arrive sur l’Ile et nous sommes accueillis par Mathieu- interprète des Parcs Canada- les interprètes sont des médiateurs qui font des présentations dans les parcs, ce sont souvent mais pas nécessairement des étudiants en biologie.

Nous arrivons vers 13:30 et les derniers groupes de visiteurs sont déjà partis. Il y a des visites avec escale d’1 ou 2 heures sur l’Ile Nue mais elles repartent toutes vers 1h. Matthieu est donc seul sur l’Ile jusqu’à ce que le bateau de Parcs Canada vienne le chercher vers 15h ( on le dépose vers 9:30 les interprètes, changent d’ile tous les 2 -3 jours). Nous posons nos gilets de sauvetage dans l’abri à tempête et les bagages le temps que Mathieu nous fasse un bout de son interprétation.

L’Ile Nue a un périmètre de 8 km, le sentier est principalement sur le littoral, tout l’intérieur de l’île est couvert d’une toundra -végétation très basse que l’on retrouve habituellement en haute montagne ou au delà du 51 eme parallèle (l’archipel de Mingan est au 50 eme). Il n’y a pas de sentier dans les terres pour ne pas abîmer cette végétation sauf à 2 -3 endroits où des sentiers ont été créés pour contourner des lieux de nidification des sternes et de linicols. Contrairement au reste de la région, les îles Mingan ne sont pas en granit mais en calcaire. Elles ont été des sédiments de coquillages que la glaciation a tassé pour former une roche sédimentaire par l’action du gel puis du temps, des monolithes se sont créés, les parties les plus dures restant et les plus fragiles s’effritant : des personnages de pierre et des table de pique-nique se sont créés. On retrouve sur les patières de nombreuses espèces marines- algues et coquillages et des fossiles. Et on peut y apercevoir l’Ile aux Perroquets qui peut faire penser à un paquebot dans la brume.

Après ses explications, nous reprenons notre barda et nous mettons en route pour le camping à 1,2 km. N’ayant pas pris de gros sacs de randonnée faute de place il n’est pas aisé de porter nos affaires pour la nuit même si nous les avons réduit au maximum car il nous faut des affaires chaudes pour la nuit sur l’Ile et prévoir eau et nourriture pour deux jours. L’emplacement de camping est paradisiaque. Il comprend le nécessaire :un coin pour faire un feu, pour manger , l’espace pour dormir est délimités par des petits troncs en bois flotté, et des toilettes sèches non loin. Nous pouvons faire un feu sur les parties de la plage qui seront immergées par les marées. Le feu de camp est une tradition majeure du camping québécois. Nous montons la tente, admirons un peu la vue du camping. Puis nous nous mettons en marche pour le tour de l’île, le cheminement se faisant sur le littoral , dans les cailloux, il est indiqué de compter entre 4 et 6 h. Nous partons vers 15h30 en direction du sud. Nous arrivons sur la Montagnaise ( nom d’une tribu autochtone) c’est le plus grand monolithe de l’île , il fait près de 10 m.

Tout au long de la balade nous avons pu observer de nombreuses espèces d’oiseaux : linicoles, sternes, différentes espèces de goëlands, des cormorans et un fou de Bassan. La mer agitée ne rend pas propice l’observation des cétacés d’autant qu’apparemment ils ne sont pas venus en nombre. Cet hiver il y a eu moins de neige donc les nutriments apportés par les rivières à la fonte des neiges ont été plus faibles.

La montagnaise

Nous passons prêt de l’ilôt qui a a été utilisé par les basques dans les années 1500. Ils venaient ici avant la « découverte » par Jaques Cartier. Ils avaient installé des fours basques pour transformer la graisse de baleine fraîche en huile.

Puis nous arrivons au Havre, une magnifique baie, un endroit magique.

Nous arrivons à une nouvelle zone de monolithes, il y en a grosso modo 3 ( au niveau de la Montagnaise au quart sud est, les 2 autre sont à l’ouest après le havre et l’autre au nord juste à côté du débarcadère.

Quelques uns de ces monolithe ont une forme de table, il y a des photos du début du XXème où l’on y voit des messes se tenir utilisant les monolithe pour autel, ou des pique-niques.

C’est la fin de journée et nous cherchons l’endroit idéal pour admirer le coucher de soleil comme nous l’a conseillé Mathieu. C’est la golden hour la marée est remontante, nous rejoignons l’embarcadère à nouveau en attendant le coucher du soleil, nous nous promenons dans les monolithes qui avec les ombres et la lumière dorée nous offrent un spectacle magnifique. Nous nous rendons compte que nous risquons d’être un peu pris par la marée remontante, une partie du sentier sera peut- être immergé. Nous positionnons quelques pierres plates pour nous créer un passage et nous retournons à notre poste pour admirer le soleil se coucher entre 2 monolithes qui encadrent l’ile aux perroquets et le soleil. Une fois le soleil couché, nous nous hâtons et passons tout juste à pied sec, il s’en est fallu de peu!

La golden hour sur les monolithes
L’heure bleue sur la baie

Nous rentrons au camping, je fais un feu avec des bois flottés ramassés sur la plage comme nous ont indiqué les gardiens du parc et Alexis prépare un taboulé . Nous regardons les étoiles se lever petit à petit, puis le ciel se couvre, nous attendons que les dernières cendres se consument et nous allons nous coucher: un repos bien mérité !

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Jour 8: 1000 km au compteur, l’envolée sauvage

Nous plions tôt ce matin, nous voulons visiter le parc naturel de la Pointe aux Outardes et dormir à Port-Cartier le soir, beaucoup de route en perspective (un peu plus de 200 km). Nous passons voir l’installation de Patrick et rencontrons sa blonde en quittant le camping.

La Pointe aux Outardes tient son nom de Cartier qui en passant aux abords de la Pointe a cru reconnaître des outardes alors qu’ il s’agissait de bernaches du Canada- une sorte d’oie sauvage canadienne qu’on peut voir dans le chef-d’oeuvre cinématographique des années 90: L’envolée sauvage (cassette VHS qui a été vue maintes fois dans la famille Millet).

Nous arrivons au Parc Naturel qui est composé de 5 biomes (forêt Borel, forêt de pin rouge, marais salé, dunes, prairie). Un visite guidée est proposée à 10h. On nous fait découvrir la flore de ces différents écosystèmes et un peu de faune. Nous avons de la chance: les Outardes absentes ces derniers jours sont de retour. On nous indique les baies comestibles et les toxiques. Notre jeune guide de 16 ans qui vient de la Chute aux Outardes est très pédagogue.

Nous retournons voir les oies sauvages au marais salant avant de partir. Petite étape à Baie Comeau pour faire quelques courses, le plein, manger et récupérer l’autocollant Baie Comeau. Nous mangeons au Parc des Pionniers où l’on retrouve la structure en bois de l’autocollant. En repartant nous passons à côté d’une aluminerie- sans doute celle où travaillait Jean François. Nous continuons la 138 et il nous reste 173 km jusqu’à Port Cartier. Nous ne nous arrêtons pas pour les autocollants de Gobout car nous y repasserons dans quelques jours pour prendre le ferry en direction de Matane en Gaspésie.

Nous nous nous arrêtons à la Pointe aux Anglais- un très joli bourg- et pour récupérer l’autocollant mais là :malheur! l’information touristique est fermée le mercredi. Nous reprenons la route pour Port-Cartier et là, caramba! l’office du tourisme vient de fermer. Nous nous rendons au camping municipal -un vrai paradis- au vu de l’expérience précédente.

Nous nous installons et allons marcher le long de la plage où un bateau est échoué depuis 1977; nous sommes malheureusement à marée haute et on le voit moins bien que dans mes souvenirs.

Nous rentrons manger au camping, je fais un feu de bois et nous essayons de trouver un moyen pour faire cuire notre blé d’Inde ( maïs). Après plusieurs changements de stratégie, nous réussissons à les faire cuire et ils sont délicieux. En dessert: des compotes et des chamallow grillés ! ( nous avons acheté des guimauves à l’érable mais nous terminons d’abord notre ancien paquet). On se couche pas trop tard car une longue journée nous attend demain en Minganie.

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Jour 7 : De la routes des autocollants et une belle rencontre

Aujourd’hui c’est journée « route » après notre déjeuner, nous faisons une étape a la dune de Tadoussac haute et descendant sur une jolie plage nous profitons de la vue. La dune est plus facile à descendre qu’à remonter !

Nous avons ensuite mis le cap sur Essipit et les Escoumins. Nous nous arrêtons à la boulangerie « la petite cochonne » pour acheter une fougasse aux olives, une fougasse garnie et du Jerkey de Saumon. Et nous piqueniquons face au St laurent pour guetter les dorsales.

Puis nous avons repris la 138. Nous avons fait un petit arrêt à Longue Rive pour voir le Saut du Mouton: une jolie cascade qui fut naguère exploitée pour alimenter un moulin à scie. Les billots de bois arrivaient grâce aux draveurs et étaient coupés par la force motrice de l’eau.

Si l’énergie de cette rivière n’est plus exploitée, beaucoup de rivières sont exploitées sur la côte Nord pour fournir de l’électricité partout au Québec. La principale source d’électricité du Québec est hydrique, le fournisseur électrique s’appelle Hydro Quebec.

En repartant de la chute devant le point d’information, j’apprends que l’on peut collectionner des autocollants le long de la 138. C’est raté pour les autocollants de Sacré-Coeur, Tadoussac, les Escoumins et Essipit mais je vais essayer d’avoir les autres. Nous voilà en quête des Offices du Tourisme sur la route. Nous nous arrêtons donc aux Office du tourisme de Port Neuf et de Forestville.

Puis nous nous arrêtons à Ragueneau pour voir les Dinosaures !!! Des dinosaures parsèment le quai de Ragueneau ainsi qu’une obélisque de cent pieds mais l’intérêt c’est surtout le quai qui est magnifique. On peut y admirer les islets de Ragueneau et la pointe aux Outardes. Petite étape à l’Office du Tourisme de Ragueneau : par chance, ils n’ont pas un autocollant mais cinq représentant les attraits touristiques du coin (Pessamit, Ragueneau, Chutes au Outardes, Pointe aux outardes, Pointe Lebel.)

Il y avait des places de camping sauvage autorisées sur la quai de Ragueneau mais nous décidons d’aller plutôt dans un vrai camping car nous avons de la lessive à faire. Nous arrivons donc au camping Marina de Rageneau qui se trouve au dessus des bassin de rétention du barrage hydrique Outarde 2. Le camping est un alignement de véhicules récréatifs ou winnebago, (d’immenses camping cars de la taille d’un car). On nous assigne notre emplacement et l’homme d’entretien nous y emmène en « motorisé » (quad) suivi d’un campeur en voiturette de golf. Notre emplacement et très joli au bord de l’eau et au calme.

Jean-François le campeur à la voiturette de golf nous explique que le camping n’est pas pensé pour les campeurs de passage, la quasi-totalités des campeurs sont des permanents de juin a fin septembre et la moyenne d’âge est de 70 ans. Il nous indique que si nous voulons prendre notre douche il faudrait soit le faire ce soir avant 20h et le départ de l’employé de la réception ou après 9 h car il faut une clef pour ce doucher et pareil pour la lessive. Il propose de nous emmener en voiturette aux blocs sanitaires qui sont à l’autre bout du camping peut être à 700 mètres, il nous fait visiter le camping et nous initie aux « arcanes du pouvoir campingal »: il y a des chicanes entre campeurs, le camping de l’autre côté du bassin serait tenu par un motard. Le secteur Raguenau, Chutes aux Outardes, Baie Comeau serait une plaque tournante de la drogue sur la côte Nord. Dans le camping où il séjournait précédemment il y a eu une grosse bagarre entre une trentaine de motards…

Le camping vu du ciel photo par Jean-François
Outardes 2, vue du ciel

Nous prenons nos douche et attendons la disponibilité de la laveuse parce que pareil il faut une clé pour accéder à la buanderie la porte est fermée et nous ne savons pas qui a la clef car elle n’est pas à la réception. Jean-François revient nous chercher, entre-temps il a enquêté et c’est un de ses amis qui utilise la laveuse qui n’a pas fini son cycle, il est convenu qu’il nous appellera quand sa machine sera terminée et qu’il mettra ses affaires à la sécheuse. Alexis est initié à la conduite de la voiturette que Jean -François offre de nous prêter pour nos allers- retours à la salle de bain et à la buanderie.

Nous prenons notre repas à notre table au bord du plan d’eau et Jean-François nous amène de la « budweiser » et nous propose de se joindre à lui ce soir au coin du feu, il a proposé à son ami Patrick de se joindre à nous, il était étonné d’apprendre que des touristes français se rendaient jusqu’en Basse Côte Nord ( la partie la plus à l’est et au nord de côte nord).

Nous passons donc la soirée entre allers-retours à la buanderie et discussions au coin du feu. Jean-François nous parle de son temps dans l’armée et dans l’aluminerie de Baie Comeau de la pêche, d’avion et nous fait goûter les bières américaines et une crème de gin d’une distillerie locale (c’est une crème de lait au Gin).

Patrick nous rejoint, retraité du Génie civil, il a travaillé à l’inspection des centrales hydriques de Côte nord et a fait une partie de sa carrière à Vancouver. Nous parlons du coût de la vie et des retraites françaises, il suit l’actualité sur France 24 et cherche des éclaircissements.

Il nous invite à passer chez lui demain avant de partir, il veut nous montrer son installation attenant à son winnebago, il a un gazebo en dur fermé avec des consoles, un casque de VR et un télescope pour les jours de pluie. L’hiver, il a une maison à Baie Comeau et l’été, il est ici pour profiter de la pêche, faire du vélo, garder un oeil sur le barrage, faire du motorisé dans les bois ( enfin ça, c’était avant qu il se le fasse voler: « sa blonde a fait un accident, il l’a retrouvée vite mais le temps qu’ il revienne chercher son véhicule, il avait disparu ». Une belle soirée!

Nous convenons d’une organisation car nous voulons partir tôt mais on ne peut théoriquement pas partir avant 9H le matin car il faut un badge pour ouvrir la barrière et seuls les permanents en ont, on n’avait pas pensé a nous prévenir à la réception… Un camping pas pensé pour les campeurs de passage qui aurait été une expérience désastreuse sans Jean-François!

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Jour 6: Beluga

Ce matin nous ne sommes pas très matinaux, la longue journée d’hier se fait sentir.

Vers 10h nous arrivons au parc national du fjord du Sagney , secteur St Marguerite . Une petite marche de 3 km nous permet de nous rendre à la halte au Bélouga: lieu d’observation des cétacés presque à l’embouchure du Fjord.

Et nous avons pu en effet observer des bélougas visibles à l’oeil nu et un peu mieux aux jumelles. Il y avait des bélougas seuls, d’autres en groupe. Nous sommes restés là un moment.

Puis, nous sommes allés au belvédère de l’ile St Louis: 2km de montée raide aux heures les plus chaudes de la journée, on a eu de meilleurs idées!

A la redescente nous retournons à la halte aux bélugas et je me jette à l’eau. Alexis lui se trempe jusqu’à mi cuisse. On observe à nouveau les bélugas.

Panorama sur l’île St louis
Quelques oiseaux pendant la montée
Une étrange « poule sauvage »

Nous avons traversé une petite partie du village pour aller à la pointe de L’islet, un autre lieu d’observation terrestre des baleines. Nous avons furtivement pu voir la dorsale d’un petit rorqual. Nous n’avons pas fait beaucoup d’observations à cet endroit mais avons pu parler avec une médiatrice qui a pu répondre à nos questions sur les cétacés.

Hot dog au homard

Puis, nous avons fait quelques courses, dans un Intermarché mais pas comme les Intermarché français c’est plutôt une petite épicerie. Nous sommes rentrés manger puis je suis montée voir le soleil se coucher depuis le belvédère. Le soleil était un peu caché mais c’était magnifique et apaisant de regarder la nuit tomber sur le Fjord.

Le fjord à la tombée de la nuit

Puis en ce début d’après-midi nous nous mettons en quête d’un endroit où manger. Nous tombons sur la cantine Mathilde et son fish and chips et hot dog au homard.

Ensuite, nous avons fait griller des Chamalow sur le feu communautaire du camping. Il y avait un couple Québécois qui avait émigré plusieurs années en Arizona. Et un couple du lac st Jean qui produisent du sirop de bouleau qui a un procédé de fabrication différent du sirop d’érable. Il nous ont parler des neiges hivernales, du plaisir de la tire d’érable. On nous a parlé de guimauve à l’érable. Une belle soirée au coin du feu.

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Jour 5: Des chutes , des bleuets, un fjord et des cétacés

Réveil très matinal pour Alexis vers 5h pour espérer photographier le lever de soleil sur le St Laurent. Grosse déception, grosse brume on n’y voyait pas à 2 mètres.

Après le petit déjeuner, nous avons plié la tente et sommes partis vers Baie ste Catherine. Au programme: un sentier proposé par les guides des sentiers de Charlevoix -topo guide très fourni: les balades du Charlevoix y sont répertoriées avec description, courbe d’altitude, dénivelé ect… ça c’est sur le papier! On devait faire une balade de 2h. Mais on aurait dû se méfier à la lecture de 4 km et 250 m de dénivelé: 1h.

C’était une très jolie promenade dans la forêt, nous avons longé le lac Roger, traversé des passerelle pris une échelle géante, avons admiré la chutes et les belvédères sur le St Laurent. Puis nous avons atteint une partie plus ensoleillée où nous sommes tombés sur un trésor: un rocher tapissé de « bleuets » murs ( baie qui ressemble aux myrtilles) un régal bienvenu ! J’ai même pu en ramasser et en mettre dans mon étui à lunettes pour plus tard.

La journée étant du coup bien avancée puisque la balade avait été plus longue que prévue, nous avons profité d’être à Baie ste Catherine pour aller à l’observatoire de la pointe noire.

Nous avons pu furtivement observer l’aileron d’un petit rorqual. Puis au loin des bélugas qui étaient de l’autre côté de la baie. Nous en avons profité pour pique-niquer, il était déjà près de 15h.

Le petit rorqual

Le secteur de baie-éternité était fermé à cause de dégâts causés par de récents orage. Et au vu de horaires avancés de la journée, nous avons squeezé la route le long du fjord du Sagney, nous avons pris le traversier pour Tadoussac et économisé 300 km.

Nous avons continué sur les Bergeronnes vers l’observatoire de Cap Bon Désir 3/4 heure avant la fermeture. J’ai couru jusqu’à l’observatoire. De là, nous avons pu voir furtivement l’aileron d’un marsouin ( ou dauphin pour les français). Un phoque a fait une apparition pour voir si la plage était enfin libérée de « ces maudits touristes! » puis a replongé. Puis une médiatrice du parc nous a fait remarquer qu’au loin des bateaux de croisière s’étaient arrêtés, nous avons guetté à la jumelle et au téléobjectif un souffle. Après quelques souffles, nous avons pu voir la queue de la baleine au moment ou elle a replongé.

Le phoque
Au centre de l’image,
le souffle d’une baleine a bosse

De retour à la voiture à 18h nous nous sommes mis en quête d’un camping. Premier camping: il ne reste qu’ une place de secours. On tente le camping au sommet du fjord à Sacré-Coeur. Il leur reste pile un emplacement sans service, une chance!

Nous arrivons au camping: une pelouse verte digne d’un green de golf ! Une cuisine d’été et un frigo sont mis à la disposition des campeurs. Nous avons donc mangé et sommes montés voir la tombée de la nuit et les premiers étoiles au belvédère du camping: 15 minutes de montée pour une vue magnifique sur le fjord et l’Île St Louis.

Une journée bien remplie !

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Jour 4: Charlevoix

Grand départ ce matin : réveil matinal, on a fait quelques courses puis nous avons pris la direction de Charlevoix, une région montagneuse entre Québec et le Fjord du Sagney.

Nous avons fait une première étape à Petite rivière St François. Un charmant village pittoresque magnifié par une petite brume blanche et le passage de son petit train à flanc de coteau.

À ce niveau, c’est encore le début de l’estuaire du St Laurent, pourtant l’autre rive est si lointaine qu’on la devine à peine.

Nous nous sommes ensuite promenés dans la forêt jusqu’à deux belvédères. Certains érables de la forêt que nous avons traversée était appareillés de petits tuyaux pour tirer l’eau d’érable au début du printemps.

Puis, nous nous sommes arrêtés à Baie St Paul, un village remarquable où se déroulait le festival Festif. Il y avait de la musique et des acrobates dans les rues et nous avons pique-niqué là. La sortie de la ville s’est avérée compliquée, il y avait beaucoup de bouchons.

Des acrobates

Nous avons repris la route du fleuve ou plutôt les montagnes russes du fleuve: les routes québécoises n’ont pas de lacets mais elle ont des pentes de 7 à 18% à la place.

Petite descente au Québec

Nous avons fait une petite étape à la papeterie de St Joseph-de-la-Rive. En chemin, nous avons admiré la Malbaie- nommée ainsi par Champlain car les bateaux avaient tendance à venir s’y échouer.

Puis nous avons pris la dernière place du camping municipal de St Siméon.

Un superbe emplacement juste à côté de la plage avec vue sur l’estuaire. Nous avons donc profité de notre terrasse sur le St Laurent pour savourer nos pâtes.

Puis nous sommes allés voir les projections  » Cité et mémoire à la Malbaie » composées de 5 tableaux projetés sur 5 sites, narrant des histoires de la région de Charlevoix.

En tant que lyonnais bercés aux fêtes des Lumières, la suite peut être empreinte de mauvaise foi:

Le premier tableau: Les muses de Charlevoix: projection sur Charlevoix et les femmes notables qui y ont vécu. La scénographie: sur 3 ovales rappelant des abattants de toilette :des images d’ archives et des scènes de reconstitution se succédaient sur une voix off racontant le destin de ces 3 femmes. Le jeu d’acteur non synchronisé avec la voix-off créait un peu de malaise…

Les abattants de toilette

Tableau suivant :Ti Louis chez les Forger ou le paroxysme du malaise. Imaginez des acteurs qui jouent l’ émotion et interagissent sans rien articuler,et des voix off qui dialoguent. Ça crée du très mauvais jeu d’acteur et ça dessert le propos.

Ti Louis

Le tableau suivant: la Drave rattrape les deux précédents . La scénographie: la lumière projetée d’en haut sur des graviers foncés reconstitue une rivière. On y découvre la drave: le travail qui consiste à guider les billots de bois coupés le long des rivières en naviguant juché sur un tronc. Pas de jeu d’acteur, un parti pris scénographique intéressant.

La drave

Le tableau suivant  » Avoir du cran » est lui projeté sur une falaise: des tableaux de Nature et une reconstitution de Charlevoix, de sa création par la chute d’une météorite, à nos jours. La falaise enneigée et la cascade fonctionnent particulièrement bien. Mais le must ce sont les scènes avec les dinosaures !!!

Le dernier tableau était si loin des autres -déjà assez distants les uns des autres- que nous y sommes allés en voiture. La projection se faisait sur le casino de la Malbaie . Après avoir galéré pour la trouver, pas très convaincus du spectacle- la fatigue n’aidant pas- nous sommes rentrés nous coucher.

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Jour 3 : Chutes d’eau

Ce matin nous nous sommes rendus aux chutes de Montmorency un peu au nord de Québec. Ce sont des chutes plus hautes que celles du Niagara mais bien moins larges.

Premier point de vue de la chute
Point de vue depuis la passerelle
Les chutes sont vertigineuses (83m!)
Derrière la passerelle. Avant la chute, l’eau paraît très paisible

Ensuite on s’attaque aux 487 (!) marches pour descendre aux pieds des chutes.

Le selfie cascade!
Il fait soif

Puis nous sommes remontés et avons pris la route pour l’île d’Orléans sous un temps bien pluvieux.

Point de vue au Sud
Point de vue au Nord

Nous avons fait escale dans une chocolaterie, où nous avons dégusté des Sundae au sirop d’érable. C’était incroyable.

Petit arrêt dans une micro-brasserie aussi, dégustation de bière et d’oignons français (je vous laisse deviner ce que c’est).

Puis retour vers Québec pour aller au centre d’information touristique pour récupérer les informations sur nos diverses destinations.

Deuxième arrêt dans une micro-brasserie puis nous sommes retournés chez Gab préparer nos affaires. Nous avions initialement prévu de dormir un peu plus loin à Charlevoix mais des orages importants étaient prévus. Nos hôtes ont bien voulu nous accueillir un jour de plus.

Après le repas, nous sommes allés dans un bar à chansonnier québécois, nous avons fait une partie de billard pendant que des trombes d’eau tombaient.

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Jour 2 : Québec et Jet lag

Après une nuit (pas suffisamment) réparatrice, nous sommes partis en exploration de la ville de Québec avec Gabriel.

Cap rouge

À partir de là, un parc a été aménagé sur les berges du St Laurent. Il est très arboré et offre une belle vue sur le fleuve.

Petit tour à Cap rouge sur les rives du St Laurent. C’est là que les anglais ont débarqué pour conquérir Québec. Il tire son nom des pierres rouges qui teintent un peu le St Laurent.

Le saint Laurent
Les ponts de Québec

Le pont le plus ancien en acier est moitié routier moitié ferroviaire.

Puis nous avons rejoint le vieux quebec, ses fortifications,sa place d’armes, le château Frontenac et nous avons traversé les plaines d’Abrahams.

Porte st jean
Place d armes
Château Frontenac

Le Château Frontenac est un hotel de luxe historique situé à Québec. Il est situé dans le quartier du vieux Quebec .Construit par une copagnie ferroviaire en 1892 et inauguré en 1893.

Au menu du soir poutine de chez micheline et pizza au homard de chez Normandin.

Puis nous n’avons pas fait long feu, nous ne sommes pas encore complètement en phase avec le nouvel horaire.

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Le vol

Le vol

Pas grand chose de palpitant aujourd’hui:

Un départ aux aurores de Lyon, arrivée à Genève vers 9h.

A Genève, on a pu changer des euros au Change Migros du grand Saconnex, la Suisse est le seul endroit où l’on voit des gens changer 4400 francs suisses et repartir tranquilles avec leur change en euros en moyennes et petites coupures.

Notre change de 500 euros nous a paru bien petit à côté…

Bien arrivés à l’aéroport. Quant au vol tout s’est bien passé.

On a récupéré un véhicule loué sur Turo dans Montréal et nous avons fait cap sur Québec.

Une petite halte à Jean Coutu au passage pour acheter de l’eau avant de partir.

Comment décrire Jean Coutu à des européens qui n’en ont jamais vu? C’est un mélange des genres entre une pharmacie et un magasin de babioles. Au fond du magasin il y a la partie pharmacie, de l’autre côté ça va de la parapharmacie (teinture -shampooing -savon) à l’ alimentaire(eau- soda- chips- bonbons). Ce qui crée une sorte de dissonance…

La route jusqu’à Québec fut bien longue, le décalage horaire se faisant pesant.

Arrivés à Québec, la fatigue ne nous a pas aidé à bien comprendre l’accent québecois du père de Gabriel … une très longue journée donc, pas très palpitante.