Québec 2023, Vacances

Jour 19 :matinée décevante, soirée réjouissante…

Ce matin nous ne plions pas sous la pluie ! Mais le tapis de sol est détrempé par le sol si imbibé que l’eau s’est infiltrée de partout par capillarité. Nous retournons au mont Ernest Laforce en espérant y voir quelque chose et profiter du naturaliste qui propose des interprétations de 15 minutes au sommet de 9:30 à 11:30. Arrivés au sommet à 10:45 après avoir doublé des groupes d’enfants hurlant, ça va être compliqué de voir des orignaux…Je vois la naturaliste repartir, elle a un guidage privé, du coup ça écourte sa présence sur le Mont… Les Parc Québec ne savent définitivement pas communiquer, il ne leur semble pas utile d’indiquer que les naturalistes sont là moins longtemps, ils annulent à la dernière minute sans prévenir. Sur les 3 temps d’animation que nous souhaitions faire, nous n’avons pu assister à aucun mais deux d’entre eux ont été annulés sans communication claire dessus, le dernier a été écourté sans qu’ ils ne daignent communiquer dessus . Le pire c’est qu’ ils induisent sciemment en erreur à l’accueil. Quand on leur demande s’il faut être là au début de l’interprétation, ils indiquent que le naturaliste est là sur le créneau, alors qu’il organise des guidages privés sur ces mêmes horaires. Une expérience vraiment décevante…

On s’attarde quand même une bonne demi-heure au moins, on voit un peu les montagnes autour, on finit par voir un Orignal à 600 m en train de brouter paisiblement pendant quelques minutes.

Le mont Albert

Nous décidons quand même de retourner au lac aux Américains maintenant que les nuages sont un peu moins bas qu’ hier. On y voit mieux en effet mais c’est toujours bien couvert.

Conclusion de cette expérience au parc :faire un parc sous la pluie c’est toujours décevant et ça l’est plus encore si l’organisation du parc se fout des gens qui sont quand même la. Si vous allez en Gaspésie ne réservez pas au Parc longtemps, il vaut mieux camper à Ste Anne des Monts hors du Parc et pouvoir ainsi facilement ajuster la durée de votre séjour; de toute façon de nombreux endroits du parc ont des horaires d’accès tardif. Le camping de la Cascapedia où nous étions était vraiment loin du reste des promenades et la route pour y aller est en gravier, du coup vous ferez plus de km en étant à Ste Anne des Monts mais vous ne mettrez pas forcément plus de temps.

Nous arrivons à St Anne des Monts dans l’après-midi, il commence a faire beau . Après moult hésitations nous nous décidons pour aller au camping du phare à Cap Chat, recommandé chaudement par le routard. Nous ne sommes pas déçus ! On nous propose des emplacements dans les bois ou si l’on est près à camper un peu loin de la voiture, près des falaises se trouvent des emplacements sur un belvédère cosy avec vue su le St Laurent. Le gérant nous montre l’endroit, nous tombons sous le charme même si au début avec la fatigue des derniers jours nous n’étions pas très chauds. En plus, le camping met à disposition des brouettes et des chariots pour descendre son matériel (et ça n’est pas si loin). Il y a même un accès à la plage non loin où nous pouvons faire un feu. Notre plan pour la soirée est fait. Le bloc sanitaire est loin de notre emplacement mais des toilettes sèches bien entretenues et des douche extérieures en bois sont non loin et disposées en différents endroits du camping.

Il y a malheureusement trop de nuages sur le couchant pour voir le soleil mais le pique-nique et le début de soirée sur la plage sont idylliques, après 3 jours de pluie c’est réconfortant.

En repartant la marée descend et nous tombons sur plein de crabes! combien en trouverez vous sur la photo ?

En remontant nous allons voir le phare illuminé, nous n’y étions pas allés de jour.

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Jour 18:chutes d’eau…

Ce matin: coup de chance! Il ne pleut pas a notre réveil. Nous nous réveillons au son des passereaux. En allant au bloc sanitaire, nous tombons à deux pas de la tente sur un petit lièvre. Nous prenons notre petit déjeuner dans un chalet commun avec des tables de pique-nique, des fenêtre sans vitres mais avec des moustiquaires. ( Nous avons découvert cet espace commun ce matin en regardant le plan du camping)

Le temps que nous finissions de déjeuner la pluie est revenu. Nous allons aux chutes du Diable dans le prolongement de la chute Ste Anne.

Puis nous pique-niquons à l’abri au centre de découverte et de service.

Nous nous rendons au lac aux américains- petite balade familiale de 2,6km- sous une pluie qui s’est un peu intensifiée. Arrivés là-haut, nous ne trouvons pas le naturaliste qui est sensé faire des interprétations. Nous apprenons que finalement l’animation est annulée. Tout comme les contes ce soir… Le sort s’acharne à chaque fois qu’on veux faire une soirée-conte, une embûche se met sur notre chemin .

Nous nous rendons ensuite au parking du mont Ernest Laforce où nous faisons une petit pause dans la voiture au son de la pluie. On nous a conseillé de faire cette promenade en fin d’après-midi,on aura normalement plus de chance d’y voir des Orignaux.

Nous montons sous la bruine, a mi-chemin nous apercevons un coin de ciel bleu, l’espoir naît. 5 min plus tard nous sommes dans la brume, nous ne voyons pas plus loin que 10 m. Nous arrivons au belvédère et sa vu à 360 degrés on voit du blanc, du blanc. Nous faisons un panorama -hommage à Malevich (peintre du Carré blanc sur fond blanc). Nous nous obstinons un bon quand d’heure- 20 min, le ciel se dégage un peu on aperçoit fugacement le mont Albert puis la brume, et la pluie revient, on se rentre on n’aura pas vu d’orignaux …

Sur le chemin du retour le ciel se dégage. Nous profitons de cette éclaircie inespérée pour aller voir le lac, comme il est déjà tard pas de soleil sur le lac, mais de belles couleurs. Si le temps l’avait permis ça aurait été chouette de faire du canoë dessus.

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Jour 17:Parc de la Gaspésie

Ce matin, je me suis réveillée avec un début d’ongle incarné et Alexis a mal au dos. En plus de la météo exécrable, notre séjour dans le parc National part sur de mauvaises bases…

Nous traversons une Gaspésie sous la pluie, nous faisons quelques hâtes à des belvédères, à une pharmacie et un fumoir de saumon.

Nous passons par Marsoui -ville d’origine de la famille du père de Gabriel.

Nous nous arrêtons à côté d’un joli petit phare en bois rouge de la Martre pour manger notre saumon fumé à chaud au sirop d’érable.

Nous arrivons au centre d’information vers 14:30, nous nous renseignons sur les balades, ce qu’ils nous recommandent avec le temps peu clément.

Nous optons pour aller voir la chute de la rivière Ste Anne et montons jusqu’au belvédère de saillie sur le début du sentier du mont Albert.

A notre retour, nous assistons à un temps de prévention pour préparer la randonnée, de bons conseils qui valent le coup d’ être répétés et qui sont une occasion d’échanger des conseils de balades.

Nous partons en vitesse monter la tente au camping, nous souhaitons profiter de la causerie prévue à 19h sur les caribous. Le camping est à une petite trentaine de km du centre de découverte, en chemin nous passons la barre des 3000 km. A l’arrivée: montage sous la pluie dans un sol très caillouteux, les joies du camping…

La causerie était très intéressante, les caribous gaspésiens sont en grand danger d’extinction au dernier décompte ils étaient 34…

Retour au camping: cuisine sous la bruine et repas au chaud dans la voiture.

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Jour 16: Parc du Forillion, des phoques et des oiseaux.

Ce matin: réveil tardif, la fatigue commence à se faire sentir. On déjeûne, puis on se rend au Parc du Forillion. Nous décidons de faire 3 petites promenades échelonnées sur la journée plutôt qu’une grosse balade.

Nous avons commencé par le cap de Gaspé du micmac-gaspeg -bout-du-monde. C’est un petit sentier où nous avons pu voir la fin des terres. En chemin, nous avons vu quelques passereaux, une marmotte, un écureuil se faire rabrouer par un oiseau, des phoques et des oiseaux marins.

Puis, nous avons pique-niqué sur la plage de Penouille, le temps commençait à se couvrir mais j’ai fait une petite trempette quand même.

Après quelques courses à Gaspé pour le parc de la Gaspésie où nous nous rendons demain. Nous avons réservé 2 nuits mais la météo ne sera pas bonne. Alexis s’achète un pantalon de pyjama il ne m’a pas prise au sérieux quand je lui ai dit qu’on allait avoir froid en Gaspésie…

Puis, nous allons voir une chute- petite boucle de 1km.

Nous finissons par un pique-nique au Belvédère de Cap Bon Ami, le ciel bien couvert nous prive des belles couleurs du couchant mais le lieu est magnifique.

En revenant des douches, nous avons croisé un porc-épic qui se carapatait. Il traversait tranquillement le Belvédère quand deux touristes l’ont aveuglé avec leur lampe de poche, ça avance plus vite que ça n’y paraît.

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Jour 15: de Percé a Gaspé

Ce matin: un premier réveil à 4:50 pour observer le lever du soleil sur le rocher Percé, je me lève mais je reste dans mon sac de couchage. Nous nous recouchons.

Nous relevons vers 8:30, nous plions, puis nous allons nous promener sur le Mont St Anne les randonnées sont gratuites mais l’accès au Belvédère- une plate-forme vitrée est à 15$, tous les autres belvédères de la balade ne donnent ni sur Percé ni sur le rocher Percé.

A la redescente, nous nous arrêtons à la boulangerie qui fait du pain ressemblant à du pain français.

Nous nous arrêtons pour pique- niquer au Barachois une sorte de Marais Salant- habitat propice aux oiseaux- mais là, pas de chance on n’en observe peu, sans doute a cause du vent.

L’après-midi, nous visitons le centre d’interprétation de la culture Micmac-amérindiens faisant partie de la famille algonquine- peuple nomade qui s’est déplacé au fil des saisons. Il peuplait la Gaspésie à l’époque de Jacques Cartier. On y trouve des reconstitutions d’outils, armes et habitat de l’époque. Le guide amérindien nous en montre l’usage et nous fait expérimenter certains outils. J’ai fait partir un feu au silex et au charbon de tissus.

Un fumoir
L’intérieur du fumoir
L’intérieur d’un wigwam, l’habitat traditionnel de Micmac

Nous trouvons un camping au Cap aux Os. Nous nous installons sur la partie Belvédère où nous avons vue sur la baie de Gaspé mais nous ne pouvons pas approcher la voiture. Pour une fois nous avons un peu de temps:il est 17h et nous n’avons rien de prévu ce soir à part manger et faire un feu de camp.

Le feu part mais le bois que l’on a acheté n’est pas bien sec, il se consume sans faire de flammes…

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Jour 14: des fous, beaucoup de fous

On se lève de bon matin, les prévisions sont un peu meilleures que prévues, il fait grand beau et ça se dégraderait finalement à 15 h plutôt qu’ à midi. Nous avalons vite notre petit déjeuner et nous mettons en route pour acheter des billets pour l’ile de Bonnaventure.

Nous passons à la boulangerie prendre un sandwich à la boulangerie que l’on nous a recommandée hier. Nous arrivons par l’un des 4 bateaux de 9h. Le bateau se rapproche du rocher Percé, puis nous faisons le tour de l’île de Bonnaventure. Pendant le trajet une interprète des parcs nous présente les différentes espèces d’oiseaux que nous verrons sur l’île.

Quand nous rapprochons de l’île, nous apercevons d’abord des phoques en nombre puis les fous de Bassan. Le bateau s’éloigne de la falaise afin que nous puissions voir l’étendue de celle-ci, c’est déjà impressionnant de les voir sur la falaise, ça l’est plus encore de savoir que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg . Il y en a plus encore sur le dessus de la falaise, la colonie en compte 100 000: c’est la plus grande colonie d’Amérique du Nord. Juste avant d’arriver sur l’ile nous croisons un petit groupe de guillemots à miroir et quelques macareux.

Un intrus au-dessus de la colonie : un pygargue à tête blanche juvénil
Le phoque, une allégorie de l’adolescence

Nous débarquons et choisissons de suivre l’interprétation d’un des gardes du parc qui tout au long du chemin jusqu’aux fous de Bassan nous en apprend sur la faune et la flore de l’île Bonnaventure . Nous arrivons à la colonie : la rencontre d’une colonie de fous de Bassan est une expérience multisensorielle.

La vue :c’est sans fin, 100 000 oiseaux et oisillons.

Le son: ça piaille ça fait de l’escrime avec son bec, ça s’envole et atterrit bruyamment

L’odeur: ça n’est pas anodin- 100 000 oiseaux avec des nids espacés tous les 80 cm…

Le naturaliste du parc nous éclaire sur les comportements des fous de Bassan. En dehors de sa période de reproduction, le fou est constamment en mer. Il pèche en faisant des piqués dans l’eau, il peut s’élancer d’une centaine de mètres et atteint des vitesses de plongeon frôlant les 100km/ heure.

Les couples se retrouvent en se donnant des petits coups de becs
Séance de papouilles
Attention: décollage imminent!

Après la présentation, nous faisons le tour de l’île et nous pique-niquons en chemin. En plus des fous, nous verrons un pygargue à tête blanche, des phoques en nombre, de goélands, de cormorans et des guillemots .

Un cormoran décolle
Un fou de Bassan partant à la pêche

Nous retournons à l’embarcadère à 15h, juste le temps des se prendre la saucée dans le bateau qui tangue, tangue …

Le soir, nous allons a une causerie proposée par le parc sur les géants des mers: baleines et phoques.

La pluie ne s’ étant jamais vraiment arrêtée, nous mangeons au chaud dans un petit resto: guédille de crabe pou Alexis, galette de morue et fish and chips pour moi.

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Jour 13: à l’ère du Dévonien

On plie et on se rend à 9h au site de Miguasha. Elevé au patrimoine mondial de l’UNESCO pour sa falaise fossilifère de la période du Dévonien (il y a 419 à −359 millions d’années), l’estuaire de Miguasha à l’époque rempli d’eau saumâtre accueillait 5 des 6 espèces de poissons de l’époque. Le premier représentant complet de l’espèce qui a fait la jonction entre les poissons tétrapodes et les tétrapodes terrestres y a été retrouvé en 2010 et identifié en 2013 ce qui a permis de rendre cette conclusion sur sa place de jonction avec les tétrapodes en 2020. Nous avons assisté à plusieurs interprétations intéressantes tout au long de la matinée dans le musée et sur la falaise. Nous cheminons dans les cailloux et nous pensons avoir trouvé un fossile de poissons à épine, il a un nom plus scientifique mais trop compliqué que je n’ai pas retenu…

Jeanne a même trouvé un fossile sur le plage. En noir sur la photo

Nous reprenons la route sous la pluie, une petite étape pour manger une guédille de Homard et un fish and chip au pharounet de Carleton.

Traversée de la Gaspésie sous la pluie, c’est un peu tristounet, on a eu bien froid dans la baie des Chaleurs.

Nous atteignons Percé sur les coups de 6h30, trouvons un camping un peu cher mais avec une vue magnifique sur le rocher Percé. Nous montons la tente sous la pluie… mais au moins on campe 2 jours de suite.

Le rocher percé éponyme

La pluie persistante nous pousse à manger dans la salle communautaire. Nous sympathisons avec des québécois en les entendant parler d’une bonne boulangerie.

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Jour 12 : la traversée

Ce matin , on plie sous la pluie, on arrive tant bien que mal à préserver l’habitacle mais le double-toit est détrempé idem pour la bâche. Une fois le pliage terminé, la pluie se calme … La bonne nouvelle c’est qu’il est 8h et que le camping a un petit dinner, on rentre se mettre au sec et manger de bonnes crêpes à la québécoise ( plus fine que les pancakes, plus épaisses que le crêpes bretonne) servis avec du sirop d’érable 100 % pur.

Petit arrêt pour l’autocollant de Baie Trinité et on file vers Godbout, petit arrêt à l’information touristique pour notre dernier autocollant Côte Nord, il nous manquera ceux de nos premières étapes … Dans l’office du tourisme se trouve un ensemble de maquettes et de collections d’objets venant de la Marine, elle appartenait à un marin, ancien habitant de Godbout. Nous avons 30 min pour visiter Godbout avant de prendre le traversier. Nous nous arrêtons à un petit musée privé qui s’apparente à un cabinet de curiosités. Il comporte des collections d’objets autochtones : beaucoup d’art inuit, il y a même de canoës suspendus dont un en écorce de bouleau.

Nous prenons le bateau , la Gaspésie semble toute couverte de nuages. Nous allons sur le pont et peu de temps après, Alexis aperçoit un souffle, on aura tout juste le temps de voir un deuxième souffle et d’apercevoir une dorsale à la jumelle.

Au revoir Côte Nord
Bonjour Gaspésie

Nous débarquons à Matane et travesons la vallée de la Matapedia. Après un bref arrêt à Amqui nous nous arrêtons pour pique-niquer à Rivière au Saumon ,dans un joli parc désert.

Puis, nous arrivons dans la Baie des Chaleurs, on admire les oiseaux au Parc de la grande envolée. On y observe de beaux hérons et des goélands. Une grue nous offre même le spectacle de son envol.

Arrivés à Carletone, douche froide: les campings sont complets, seul un camping sans douche -davantage prévu pour les véhicules récréatifs- a des places. On en trouve finalement un hors de Carletone mais près du site géologique que nous voulons visiter. Tant pis pour la soirée Conte au coin du feu, on sera trop loin pour revenir.

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Jour 11 : Longue pointe de Mingan, Baie Trinité, 312 km, des chutes, une épave et des autocollants…

Ce matin, nous sommes réveillés par un goéland qui se pose sur notre tente et qui jacasse depuis 1 heure aux environs de notre emplacement. Nous restons un plus que d’habitude couchés, le contre-coup de l’ile nue. La pluie s’est arrêtée, mais il fait moins beau que les 2 derniers jours. Une longue route nous attend, nous avons un ferry pour la Gaspésie demain à 11h. Nous repassons au Parc Canada dans l’espoir de trouver des cartes postales des monolithes, il n’y en a pas malheureusement. Nous discutons de notre séjour sur l’ile et on me confirme que l’ile est un peu plus verte et luxuriante qu’ à mon dernier voyage il y a 10 ans, en effet il a beaucoup plu et l’ile est particulièrement verte cette année, et il y a 10 ans encore l’ile nue avait des pergélisols, les cétacés aussi ont déserté, on en voit moins qu’avant : ce sont les impacts du changement climatique.

Nous reprenons la route et allons voir les chutes du Manitou, nous descendons vers une première chute qui nous paraît déjà grande puis continuons plus bas et tombons sur une chute encore plus impressionnante: des flots d’eau foncée se déversent sur des chutes en granit rose et noir: un spectacle grandiose !

Nous reprenons la route, faisons étape pour l’essence et l’autocollant et mangeons à une brasserie St Hubert -chaîne de rôtisserie familiale au Québec comparable un peu a un Hippopotamus. Alexis peut enfin goûter une poutine végétarienne.

Nous refaisons étape à Port Cartier pour l’autocollant que nous n’avions pas pu avoir à l’aller et voir l’épave, la marée est plus basse. L’épave n’est toujours pas comme dans mes souvenirs, il n’y pas le mât. Après une recherche, nous apprenons qu’une partie de l’épave s’est décrochée et disloquée durant une tempête au moment des fêtes à l’hiver 2022. Tout s’explique! nous reprenons la route, il nous reste 80 km pour Baie Trinité.

Nous y arrivons vers 6h au camping ensoleillé,nous avons un emplacement avec vue sur la baie et l’Ilet au caribou. Nous montons la tente et allons nous promener sur l’ilet au caribou où il n’y a plus de caribous depuis longtemps. C’est un beau petit ilet où l’on peut se rendre a marée basse par un banc de sable fin. Nous entendons puis voyons un merlin- un petit rapace- au sommet d’une branche, malheureusement Alexis n’a pas pris sont téléobjectif …

Nous rentrons manger faire un feu de camp et dormir.

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Jour 10: Des perroquets et des embruns

Ce matin, on se réveille tôt mais on a manqué de peu le lever de soleil qui était à 4h30 du matin. Quand on ouvre la tente vers 5:00 le soleil est déjà bien haut, on essaie de dormir encore un peu. Puis je me lève vers 6h15 pour profiter du spectacle du matin . Alexis me rejoint une bonne demie- heure plus tard. C’est barre céréale pour le déjeuner, nous profitons du beau temps et de la mer plus apaisée qu’ hier. Nous commençons à plier et j’ai très envie de retourner voir la Montagnaise, on ne se souvient plus trop de la distance et on souhaite voir l’interprétation de Mathieu à 10h à l’embarcadère et nous devons ramener les affaires et être prêts à midi. Il est 8:05 et Alexis me propose d’y aller pendant qu’il finit de plier et fait un premier voyage jusqu’à l’embarcadère. J’y vais en marchant d’un bon pas, par chance elle est déjà en vue à 8:25, je me rapproche et reprends quelques photos. L’endroit est exceptionnel.

Puis, je retourne au camping, j’arrive en même temps qu’Alexis qui a eu le temps de faire un premier aller-retour, nous prenons les dernières affaires et nous promenons dans les environs en attendant l’interprétation de Mathieu. 4 bateaux de 12 passagers arrivent pour une visite de 1h. Après l’interprétation, je me promène et Alexis fait de la macro, au bout de 20 minutes il arrive à prendre en photo un papillon. Vers midi, nous nous rendons à l’embarcadère mais on nous indique qu’on partira vers 12h45, on charge nos affaires dans le bateau et on nous fait goûter des oursins fraîchement ramassés : un délice. Nous discutons un peu avec les skipper, l’un d’eux ,assez jeune, voue un culte à la France, d’ascendance auvergnate il se sent plus français que Canadien et affirme être prêt à mourir pour la France ( le plus tard possible de préférence)il nous interprète un peu de Goldman.

Nous voyons un groupe de 3 filles débarquer pour camper cette nuit. Le groupe arrive, nous retrouvons la famille qui avait fait la visite de la Pointe aux Outardes avec nous, quel hasard ! Nous mettons cap vers l’ile aux perroquets, deux autres iles la jouxtent: l’ile des maisons et l’ ile du Werck. L’ile des maisons porte ce nom car, dans la brume, sa formation de monolithes rappelle des maisons. On y aperçois une bonne dizaine de phoques échoués, ils se jettent à l’eau le temps que nous nous rapprochions, puis on aperçoit une première colonie de macareux et de pingouins ( à ne pas confondre avec les manchots ). Enfin, nous débarquons sur l’ile aux perroquets où Etienne- l’interprète de parc Canada- nous accueille. Nous nous rendons près de la colonie de l’ile, et il nous explique que l’on voit souvent les pingouins et les macareux cohabiter pour lutter ensemble contre leur ennemi commun: le goéland marin -la plus grosse espèce de goéland. En effet, sur la falaise on aperçoit des groupes de macareux , des groupes de pingouins, des groupes mixtes et des goélands non loin. Les macareux creusent des terriers d’environ 1 m à l’aide de leur bec dans les parties terreuses entre les rochers pour pondre leur oeuf (il pondent un oeuf par an et restent en couple toute leur vie).

La suite de la visite se passe près du phare et dans un petit musée sur l’ile où nous ne nous attardons pas, nous souhaitons retourner voir les macareux surnommés aussi les perroquets de mer d’où le nom de l’Ile.

Sur le trajet retour nous apercevons des marsouins et un phoque pécher. Nous arrivons à quai et allons au camping au bord de la plage. On mange, on monte la tente, Alexis qui aime rester plusieurs jours au même endroit est servi! on a changé de campement tous les jours sauf le camping au sommet du Fjord.

Il est déjà 16h , on se met en route pour le Havre st Pierre, on récupère notre autocollant et on visite un magasin d’artisanat local, puis nous rentrons, nous sommes crevés. Après une bonne douche, nous apercevons des phoques et une dorsale de baleine à la jumelle- sans doute un petit rorqual. Alexis prépare à manger, mais nous sommes interrompus par la pluie. Nous pensons aux jeunes filles que nous avons vu débarquer sur l’ile Nue. La pluie s’arrête, nous finissons de manger et elle recommence de plus belle, c’est loupé pour nos grillades au feu de bois. Il pleuvra tout la nuit…