Québec 2023, Vacances

Jour 7 : De la routes des autocollants et une belle rencontre

Aujourd’hui c’est journée « route » après notre déjeuner, nous faisons une étape a la dune de Tadoussac haute et descendant sur une jolie plage nous profitons de la vue. La dune est plus facile à descendre qu’à remonter !

Nous avons ensuite mis le cap sur Essipit et les Escoumins. Nous nous arrêtons à la boulangerie « la petite cochonne » pour acheter une fougasse aux olives, une fougasse garnie et du Jerkey de Saumon. Et nous piqueniquons face au St laurent pour guetter les dorsales.

Puis nous avons repris la 138. Nous avons fait un petit arrêt à Longue Rive pour voir le Saut du Mouton: une jolie cascade qui fut naguère exploitée pour alimenter un moulin à scie. Les billots de bois arrivaient grâce aux draveurs et étaient coupés par la force motrice de l’eau.

Si l’énergie de cette rivière n’est plus exploitée, beaucoup de rivières sont exploitées sur la côte Nord pour fournir de l’électricité partout au Québec. La principale source d’électricité du Québec est hydrique, le fournisseur électrique s’appelle Hydro Quebec.

En repartant de la chute devant le point d’information, j’apprends que l’on peut collectionner des autocollants le long de la 138. C’est raté pour les autocollants de Sacré-Coeur, Tadoussac, les Escoumins et Essipit mais je vais essayer d’avoir les autres. Nous voilà en quête des Offices du Tourisme sur la route. Nous nous arrêtons donc aux Office du tourisme de Port Neuf et de Forestville.

Puis nous nous arrêtons à Ragueneau pour voir les Dinosaures !!! Des dinosaures parsèment le quai de Ragueneau ainsi qu’une obélisque de cent pieds mais l’intérêt c’est surtout le quai qui est magnifique. On peut y admirer les islets de Ragueneau et la pointe aux Outardes. Petite étape à l’Office du Tourisme de Ragueneau : par chance, ils n’ont pas un autocollant mais cinq représentant les attraits touristiques du coin (Pessamit, Ragueneau, Chutes au Outardes, Pointe aux outardes, Pointe Lebel.)

Il y avait des places de camping sauvage autorisées sur la quai de Ragueneau mais nous décidons d’aller plutôt dans un vrai camping car nous avons de la lessive à faire. Nous arrivons donc au camping Marina de Rageneau qui se trouve au dessus des bassin de rétention du barrage hydrique Outarde 2. Le camping est un alignement de véhicules récréatifs ou winnebago, (d’immenses camping cars de la taille d’un car). On nous assigne notre emplacement et l’homme d’entretien nous y emmène en « motorisé » (quad) suivi d’un campeur en voiturette de golf. Notre emplacement et très joli au bord de l’eau et au calme.

Jean-François le campeur à la voiturette de golf nous explique que le camping n’est pas pensé pour les campeurs de passage, la quasi-totalités des campeurs sont des permanents de juin a fin septembre et la moyenne d’âge est de 70 ans. Il nous indique que si nous voulons prendre notre douche il faudrait soit le faire ce soir avant 20h et le départ de l’employé de la réception ou après 9 h car il faut une clef pour ce doucher et pareil pour la lessive. Il propose de nous emmener en voiturette aux blocs sanitaires qui sont à l’autre bout du camping peut être à 700 mètres, il nous fait visiter le camping et nous initie aux « arcanes du pouvoir campingal »: il y a des chicanes entre campeurs, le camping de l’autre côté du bassin serait tenu par un motard. Le secteur Raguenau, Chutes aux Outardes, Baie Comeau serait une plaque tournante de la drogue sur la côte Nord. Dans le camping où il séjournait précédemment il y a eu une grosse bagarre entre une trentaine de motards…

Le camping vu du ciel photo par Jean-François
Outardes 2, vue du ciel

Nous prenons nos douche et attendons la disponibilité de la laveuse parce que pareil il faut une clé pour accéder à la buanderie la porte est fermée et nous ne savons pas qui a la clef car elle n’est pas à la réception. Jean-François revient nous chercher, entre-temps il a enquêté et c’est un de ses amis qui utilise la laveuse qui n’a pas fini son cycle, il est convenu qu’il nous appellera quand sa machine sera terminée et qu’il mettra ses affaires à la sécheuse. Alexis est initié à la conduite de la voiturette que Jean -François offre de nous prêter pour nos allers- retours à la salle de bain et à la buanderie.

Nous prenons notre repas à notre table au bord du plan d’eau et Jean-François nous amène de la « budweiser » et nous propose de se joindre à lui ce soir au coin du feu, il a proposé à son ami Patrick de se joindre à nous, il était étonné d’apprendre que des touristes français se rendaient jusqu’en Basse Côte Nord ( la partie la plus à l’est et au nord de côte nord).

Nous passons donc la soirée entre allers-retours à la buanderie et discussions au coin du feu. Jean-François nous parle de son temps dans l’armée et dans l’aluminerie de Baie Comeau de la pêche, d’avion et nous fait goûter les bières américaines et une crème de gin d’une distillerie locale (c’est une crème de lait au Gin).

Patrick nous rejoint, retraité du Génie civil, il a travaillé à l’inspection des centrales hydriques de Côte nord et a fait une partie de sa carrière à Vancouver. Nous parlons du coût de la vie et des retraites françaises, il suit l’actualité sur France 24 et cherche des éclaircissements.

Il nous invite à passer chez lui demain avant de partir, il veut nous montrer son installation attenant à son winnebago, il a un gazebo en dur fermé avec des consoles, un casque de VR et un télescope pour les jours de pluie. L’hiver, il a une maison à Baie Comeau et l’été, il est ici pour profiter de la pêche, faire du vélo, garder un oeil sur le barrage, faire du motorisé dans les bois ( enfin ça, c’était avant qu il se le fasse voler: « sa blonde a fait un accident, il l’a retrouvée vite mais le temps qu’ il revienne chercher son véhicule, il avait disparu ». Une belle soirée!

Nous convenons d’une organisation car nous voulons partir tôt mais on ne peut théoriquement pas partir avant 9H le matin car il faut un badge pour ouvrir la barrière et seuls les permanents en ont, on n’avait pas pensé a nous prévenir à la réception… Un camping pas pensé pour les campeurs de passage qui aurait été une expérience désastreuse sans Jean-François!

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Jour 6: Beluga

Ce matin nous ne sommes pas très matinaux, la longue journée d’hier se fait sentir.

Vers 10h nous arrivons au parc national du fjord du Sagney , secteur St Marguerite . Une petite marche de 3 km nous permet de nous rendre à la halte au Bélouga: lieu d’observation des cétacés presque à l’embouchure du Fjord.

Et nous avons pu en effet observer des bélougas visibles à l’oeil nu et un peu mieux aux jumelles. Il y avait des bélougas seuls, d’autres en groupe. Nous sommes restés là un moment.

Puis, nous sommes allés au belvédère de l’ile St Louis: 2km de montée raide aux heures les plus chaudes de la journée, on a eu de meilleurs idées!

A la redescente nous retournons à la halte aux bélugas et je me jette à l’eau. Alexis lui se trempe jusqu’à mi cuisse. On observe à nouveau les bélugas.

Panorama sur l’île St louis
Quelques oiseaux pendant la montée
Une étrange « poule sauvage »

Nous avons traversé une petite partie du village pour aller à la pointe de L’islet, un autre lieu d’observation terrestre des baleines. Nous avons furtivement pu voir la dorsale d’un petit rorqual. Nous n’avons pas fait beaucoup d’observations à cet endroit mais avons pu parler avec une médiatrice qui a pu répondre à nos questions sur les cétacés.

Hot dog au homard

Puis, nous avons fait quelques courses, dans un Intermarché mais pas comme les Intermarché français c’est plutôt une petite épicerie. Nous sommes rentrés manger puis je suis montée voir le soleil se coucher depuis le belvédère. Le soleil était un peu caché mais c’était magnifique et apaisant de regarder la nuit tomber sur le Fjord.

Le fjord à la tombée de la nuit

Puis en ce début d’après-midi nous nous mettons en quête d’un endroit où manger. Nous tombons sur la cantine Mathilde et son fish and chips et hot dog au homard.

Ensuite, nous avons fait griller des Chamalow sur le feu communautaire du camping. Il y avait un couple Québécois qui avait émigré plusieurs années en Arizona. Et un couple du lac st Jean qui produisent du sirop de bouleau qui a un procédé de fabrication différent du sirop d’érable. Il nous ont parler des neiges hivernales, du plaisir de la tire d’érable. On nous a parlé de guimauve à l’érable. Une belle soirée au coin du feu.

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Jour 5: Des chutes , des bleuets, un fjord et des cétacés

Réveil très matinal pour Alexis vers 5h pour espérer photographier le lever de soleil sur le St Laurent. Grosse déception, grosse brume on n’y voyait pas à 2 mètres.

Après le petit déjeuner, nous avons plié la tente et sommes partis vers Baie ste Catherine. Au programme: un sentier proposé par les guides des sentiers de Charlevoix -topo guide très fourni: les balades du Charlevoix y sont répertoriées avec description, courbe d’altitude, dénivelé ect… ça c’est sur le papier! On devait faire une balade de 2h. Mais on aurait dû se méfier à la lecture de 4 km et 250 m de dénivelé: 1h.

C’était une très jolie promenade dans la forêt, nous avons longé le lac Roger, traversé des passerelle pris une échelle géante, avons admiré la chutes et les belvédères sur le St Laurent. Puis nous avons atteint une partie plus ensoleillée où nous sommes tombés sur un trésor: un rocher tapissé de « bleuets » murs ( baie qui ressemble aux myrtilles) un régal bienvenu ! J’ai même pu en ramasser et en mettre dans mon étui à lunettes pour plus tard.

La journée étant du coup bien avancée puisque la balade avait été plus longue que prévue, nous avons profité d’être à Baie ste Catherine pour aller à l’observatoire de la pointe noire.

Nous avons pu furtivement observer l’aileron d’un petit rorqual. Puis au loin des bélugas qui étaient de l’autre côté de la baie. Nous en avons profité pour pique-niquer, il était déjà près de 15h.

Le petit rorqual

Le secteur de baie-éternité était fermé à cause de dégâts causés par de récents orage. Et au vu de horaires avancés de la journée, nous avons squeezé la route le long du fjord du Sagney, nous avons pris le traversier pour Tadoussac et économisé 300 km.

Nous avons continué sur les Bergeronnes vers l’observatoire de Cap Bon Désir 3/4 heure avant la fermeture. J’ai couru jusqu’à l’observatoire. De là, nous avons pu voir furtivement l’aileron d’un marsouin ( ou dauphin pour les français). Un phoque a fait une apparition pour voir si la plage était enfin libérée de « ces maudits touristes! » puis a replongé. Puis une médiatrice du parc nous a fait remarquer qu’au loin des bateaux de croisière s’étaient arrêtés, nous avons guetté à la jumelle et au téléobjectif un souffle. Après quelques souffles, nous avons pu voir la queue de la baleine au moment ou elle a replongé.

Le phoque
Au centre de l’image,
le souffle d’une baleine a bosse

De retour à la voiture à 18h nous nous sommes mis en quête d’un camping. Premier camping: il ne reste qu’ une place de secours. On tente le camping au sommet du fjord à Sacré-Coeur. Il leur reste pile un emplacement sans service, une chance!

Nous arrivons au camping: une pelouse verte digne d’un green de golf ! Une cuisine d’été et un frigo sont mis à la disposition des campeurs. Nous avons donc mangé et sommes montés voir la tombée de la nuit et les premiers étoiles au belvédère du camping: 15 minutes de montée pour une vue magnifique sur le fjord et l’Île St Louis.

Une journée bien remplie !

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Jour 4: Charlevoix

Grand départ ce matin : réveil matinal, on a fait quelques courses puis nous avons pris la direction de Charlevoix, une région montagneuse entre Québec et le Fjord du Sagney.

Nous avons fait une première étape à Petite rivière St François. Un charmant village pittoresque magnifié par une petite brume blanche et le passage de son petit train à flanc de coteau.

À ce niveau, c’est encore le début de l’estuaire du St Laurent, pourtant l’autre rive est si lointaine qu’on la devine à peine.

Nous nous sommes ensuite promenés dans la forêt jusqu’à deux belvédères. Certains érables de la forêt que nous avons traversée était appareillés de petits tuyaux pour tirer l’eau d’érable au début du printemps.

Puis, nous nous sommes arrêtés à Baie St Paul, un village remarquable où se déroulait le festival Festif. Il y avait de la musique et des acrobates dans les rues et nous avons pique-niqué là. La sortie de la ville s’est avérée compliquée, il y avait beaucoup de bouchons.

Des acrobates

Nous avons repris la route du fleuve ou plutôt les montagnes russes du fleuve: les routes québécoises n’ont pas de lacets mais elle ont des pentes de 7 à 18% à la place.

Petite descente au Québec

Nous avons fait une petite étape à la papeterie de St Joseph-de-la-Rive. En chemin, nous avons admiré la Malbaie- nommée ainsi par Champlain car les bateaux avaient tendance à venir s’y échouer.

Puis nous avons pris la dernière place du camping municipal de St Siméon.

Un superbe emplacement juste à côté de la plage avec vue sur l’estuaire. Nous avons donc profité de notre terrasse sur le St Laurent pour savourer nos pâtes.

Puis nous sommes allés voir les projections  » Cité et mémoire à la Malbaie » composées de 5 tableaux projetés sur 5 sites, narrant des histoires de la région de Charlevoix.

En tant que lyonnais bercés aux fêtes des Lumières, la suite peut être empreinte de mauvaise foi:

Le premier tableau: Les muses de Charlevoix: projection sur Charlevoix et les femmes notables qui y ont vécu. La scénographie: sur 3 ovales rappelant des abattants de toilette :des images d’ archives et des scènes de reconstitution se succédaient sur une voix off racontant le destin de ces 3 femmes. Le jeu d’acteur non synchronisé avec la voix-off créait un peu de malaise…

Les abattants de toilette

Tableau suivant :Ti Louis chez les Forger ou le paroxysme du malaise. Imaginez des acteurs qui jouent l’ émotion et interagissent sans rien articuler,et des voix off qui dialoguent. Ça crée du très mauvais jeu d’acteur et ça dessert le propos.

Ti Louis

Le tableau suivant: la Drave rattrape les deux précédents . La scénographie: la lumière projetée d’en haut sur des graviers foncés reconstitue une rivière. On y découvre la drave: le travail qui consiste à guider les billots de bois coupés le long des rivières en naviguant juché sur un tronc. Pas de jeu d’acteur, un parti pris scénographique intéressant.

La drave

Le tableau suivant  » Avoir du cran » est lui projeté sur une falaise: des tableaux de Nature et une reconstitution de Charlevoix, de sa création par la chute d’une météorite, à nos jours. La falaise enneigée et la cascade fonctionnent particulièrement bien. Mais le must ce sont les scènes avec les dinosaures !!!

Le dernier tableau était si loin des autres -déjà assez distants les uns des autres- que nous y sommes allés en voiture. La projection se faisait sur le casino de la Malbaie . Après avoir galéré pour la trouver, pas très convaincus du spectacle- la fatigue n’aidant pas- nous sommes rentrés nous coucher.

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Le vol

Le vol

Pas grand chose de palpitant aujourd’hui:

Un départ aux aurores de Lyon, arrivée à Genève vers 9h.

A Genève, on a pu changer des euros au Change Migros du grand Saconnex, la Suisse est le seul endroit où l’on voit des gens changer 4400 francs suisses et repartir tranquilles avec leur change en euros en moyennes et petites coupures.

Notre change de 500 euros nous a paru bien petit à côté…

Bien arrivés à l’aéroport. Quant au vol tout s’est bien passé.

On a récupéré un véhicule loué sur Turo dans Montréal et nous avons fait cap sur Québec.

Une petite halte à Jean Coutu au passage pour acheter de l’eau avant de partir.

Comment décrire Jean Coutu à des européens qui n’en ont jamais vu? C’est un mélange des genres entre une pharmacie et un magasin de babioles. Au fond du magasin il y a la partie pharmacie, de l’autre côté ça va de la parapharmacie (teinture -shampooing -savon) à l’ alimentaire(eau- soda- chips- bonbons). Ce qui crée une sorte de dissonance…

La route jusqu’à Québec fut bien longue, le décalage horaire se faisant pesant.

Arrivés à Québec, la fatigue ne nous a pas aidé à bien comprendre l’accent québecois du père de Gabriel … une très longue journée donc, pas très palpitante.