Pays Basque 2024, Vacances

Jour 14: un Flysch et des selflyschs

Départ pour le Flysch à 9:30 des environs de Deba. Alexis me pose au départ puis se rend à l’un des belvédères avant d’aller au bâteau pendant que je fais le trajet à pied.

J’arrive au belvédère de Sakoneta pile pour la marée basse c’est le moment où le Flysch est le plus impressionnant car la mer se retire et l’on découvre des strates de roche sédimentaires à la verticale et coupées à angle droit par la mer. A marée basse le plateforme est très longue. Quand on regarde le flysch on ne peut pas le voir dans son ensemble car il fait 15 km, on n’en voit que des tranches d’épaisseurs variables, elle ressemblent aux pages d’un livre mais si l’on approche de ces « «pages»  on se rend compte que ce serait plutôt des cahiers comportant des pages et des pages encore plus fines.

Comme la roche sédimentaire se trouvait à -1000 mètres, on trouve des fossiles, principalement des ammonites et des traces de déplacements d’oursin ou de vers des mers.

Il y a plusieurs belvédères et passages sur le flysch mis à nu mais il y a aussi des passages sur la falaise où malgré la couche en herbe on devine le flysch.

Après plusieurs heures de marche et d’observation, je rejoins Alexis à Zumaia où nous sommes presque à marée haute. Nous rentrons pré-plier une partie de notre campement car demain on quitte le camping et on veut s’arrêter pour visiter Pampelune.

Nous retournons à Zumaia manger de très bons chipirons et profiter de ce qu’elle est l’une des rares plages Ibériques orientée ouest et très photogénique au coucher du soleil. J’en profite pour observer le flysch de Zumaia avec une mer qui se retire peu à peu, Alexis prend le coucher du soleil et je fais des selflysch- trop contente d’être entourée de cailloux et de fossiles. Il y a vraiment des formations extraordinaires.

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Jour 13: enfin du soleil mais la journée part de travers.

Ce matin nous dormons car nous sommes rentrés tard hier soir un peu épuisés. Chose étonnante :il fait beau aujourd’hui, c’est d’autant plus étonnant qu’ils annonçaient de la pluie. Nous n’avions pas prévu ce scénario, nous nous décidons pour faire un tour sur la côte.

Nous passons sans nous arrêter à Guetaria qui a l’air plus belle au soleil. Mais à Deba à la sortie de la ville, une plage attire notre attention nous faisons un bref plongeon puis nous nous dirigeons à Mutriku mais le parking indiqué est plein. Nous passons en Biscaye à Ondarroa mais -même topo- les parkings sont pleins, en plus on s’approche des 12h, les gens ne vont pas partir tout de suite. On tente Leikeito où le Routard indique de grands parkings à la sortie de la ville :  les 4 parkings sont pleins à craquer. Nous essayons de nous garer le long de l’accotement en pente comme les autres et là: patatras plus que 3 roues qui touchent le sol … après 15 minutes pour la désembourber on se dit qu’ on va manger au camping et profiter de la plage d’à côté. En repassant à Mutriku dans l’autre sens, cette fois nous trouvons le deuxième parking de dissuasion tout en haut du village à côté du cimetière. Nous nous garons et descendons dans la ville, Alexis loupe un trottoir et se fait la cheville. Une entorse ou une foulure ça n’a pas craqué mais il a mal.

On repart en direction du camping, Alexis se panse et je vais profiter un peu de la mer mais il y a beaucoup de houle. Nous décidons que je ferai quand même la balade du Flysch prévue demain et qu’Alexis fera la visite par la mer en bateau.

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Jour 12: Bilbao en 13h, 26 kms parcourus, des formes et du gigantisme plein les yeux.

Ce matin: réveil matinal à 7h, notre bus est à 8:45 pour une arrivée à Bilbao près d’une heure après. Finalement, nous arrivons avec 30 minutes d’avance et le conducteur du bus de 8:15 accepte de nous prendre à son bord. Nous arrivons à Bilbao et nous nous dirigeons vers le Guggenheim.

Nous arrivons pile pour l’ouverture et nous faisons l’expérience des sculptures de Richard Serra. On vous a mis des photos mais c’est impossible de comprendre par l’image ça se vit: la perte de repère, un déséquilibre ressenti en parcourant ses ellipses, ses spirales et ses couloirs convexes et concaves faits d’acier plein de 5 cm d’épaisseur. Nous les parcourons et parfois avons la chance de disposer de l’œuvre quelques minutes tous seuls. Après avoir écouté l’audioguide nous mettons la musique de Dune, le film qui va particulièrement bien. Richard Serra est un artiste que j’appréciais déjà beaucoup, Alexis a été conquis.

Les photos d’Alexis sont belles mais ce n’est qu’une infime partie de l’expérience Serra.

Nous nous dirigeons ensuite vers l’expo temporaire sur Yoshitomo Nara, connu pour ses représentations de jeunes filles avec des grosses têtes. Dans le hall deux violoncellistes se sont installés.

Puis, nous montons voir la collection permanente: un très beau Rothko et pas mal de Pop Art et un petit bout de salle avec des artistes basques. Nous profitons de monter dans les étages pour admirer l’architecture du lieu.

Nous sortons du musée vers 14h, nous admirons le bâtiment et les œuvres extérieures comme la célèbre araignée de Louise Bourgeois. Nous nous dirigeons ensuite vers le Casco Viejo- la vieille ville.

Nous mangeons de très bon pintxos. Nous passons rapidement à l’office du tourisme où nous sommes bien accueillis, on nous conseille un itinéraire dans la vieille ville et un itinéraire street art et d’autres points d’intérêt.

Nous parcourons la vieille ville et des contre-allées avec des étendoirs à linge. Nous nous laissons tenter par un fabricant de turrón.

Puis, nous traversons la ria de Bilbao pour aller voir le street art qui est dans un quartier un peu plus populaire . Nous tombons sur une maison art nouveau sans bien savoir ce qu’elle abrite: pas de plaque

Puis nous allons au marché couvert qui ouvre juste à 17 h: peu de boutiques ouvertes dès 17 h mais nous profitons de ses décors art déco. Nous nous rendons ensuite dans le quartier de Irala -le Notting Hill de Bilbao. Deux petites rues aux maisons de style victorien peintes en couleur.

Nous nous rendons à « l’Azkuna Zentroa » un espace culturel « Polyvalent ». Un agent d’accueil vient à notre rencontre pour nous expliquer que le lieu a été designé par Philippe Stark dans les murs d’un entrepôt de vin. Tout l’intérieur a été cassé pour créer différents espaces: une médiathèque, des salles d’expo, une salle de sport, une piscine ( au 3 ème et dont on peut voir l’ombre des nageurs habituellement mais elle était en nettoyage aujourd’hui ), un cinéma, un espace de vente de designers locaux, des lieux de restauration et une terrasse. Mais il est 7h passé et beaucoup d’espaces ferment à 8h, le reste à 10h.

Nous filons voir l’expo de Allorz & Calzadilla: KLIMA. Dans des pièces blanches: des fleurs roses au sol forment des vagues, dans la pièce principale: un arbre mort occupe tout l’espace. Cela crée une ambiance mélancolique.

Nous allons ensuite faire un petit tour dans la boutique des créateurs locaux, il y a pas mal de trucs sympas. Puis, espionnage industriel oblige: je vais voir la médiathèque, les espaces sont grands mais les livres semblent un peu vieux et en mauvais état. Eux aussi on des puzzles et ça a l’air de marcher aussi bien qu’à Lyon en ce moment.

Il y a une expo d’un illustrateur jeunesse. Son histoire se déroule au Moyen-Age dans dont certaines planches un peu inspirées de Jérôme Bosch.

Nous allons faire un tour sur la terrasse mais comme le toit n’est pas particulièrement plus haut que les immeubles qui l’entourent il n’y a pas une vue extraordinaire.

Les espaces ferment et nous nous mettons en quête de pintxos et nous tombons sur un très bon resto recommandé par le Routard: el Globo -tellement rempli que nous faisons comme les espagnols, mangeons de l’autre côté de la rue assis sur un petit muret. Les pintxos sont de petites tartines. Nous en prenons un à la patate et crème de truffe, un à la crème d’araignées de mer, un au chipiron à l’encre, un chèvre tomates confites et un chèvre confit d’oignons :un régal pour une vingtaine d’euros ( mais comme nous avions mangé tard nous n’avions pas très faim.)

Puis, retour à la gare pour notre bus de 22:45, le compteur de pas indique 26 km !une belle journée en Biscaye!

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Jour 11: Belvédère couvert et Chevaux

Pour changer: grand beau aujourd’hui ! … Non, je plaisante, le temps est couvert, une brume recouvre la côte et les montagnes.

Aujourd’hui au programme : visite dans le secteur et grotte d’Ekaïn en fin de journée.

Nous commençons par le charmant petit village de Guetaria. Nous tombons sur un immense monument de style art déco. Nous apprendrons qu’il est dédié à JUAN SEBASTIAN ELKANO né a Guétaria, qui à la mort de Magellan prit les commandes de l’expédition et boucla le premier tour du monde connu à ce jour. La statue fut édifiée à son quatrième centenaire en 1922, c’est l’oeuvre de Victorio MACHO.

Nous avons continué dans la vieille ville où de nombreuses rues ont des plaques dédiées à des marins célèbres. Nous sommes passés par la cathédrale gothique San Salvador qui a un immense retable et des vitraux contemporains. Petite particularité: il y a une arche qui permet de passer sous l’église pour atteindre le port.

Nous grimpons sur la presqu’île San Antón Mendia surnommé El Ratón parce qu’elle a la forme d’une souris. En haut, un phare inaccessible et un belvédère- on imagine qu’on pourrait y voir loin sur la côte mais la c’est un peu bouché.

En remontant, nous voyons des enfants jouer à la pelote à main nue.

Nous arrivons à Zumaia, nous visitons l’église San Pedro qui, perchée sur une butte, domine la ville telle une forteresse, elle n’a que peu d’ouvertures.

Nous nous dirigeons ensuite vers le Flysch. Le Flysch est une formation géologique assez extraordinaire. Ce sont des couches sédimentaires formées dans le fond des océans qui se sont retrouvées à la verticale ou presque pendant la rencontre de « l’Espagne et de la France » menant à la formation des Pyrénées. On peut se représenter le flych comme un livre de 13 km où chaque page est une couche sédimentaire contenant des informations partielles sur ce qui peuplait les fonds marins. Ce livre va du crétacé à l’oléocène, il couvre 60 millions d’années allant de -110 millions du coté de Mitrikus à -50 millions à Zumaia. Nous allons au centre d’interprétation pour nous renseigner et en apprendre davantage. Nous comptons y aller dans 3 jours, le moment le plus propice pour y être est à marée basse, comme la randonnée dure environ 4 heures nous partirons environ 2 h avant la marée basse qui est à 11h20. On nous conseille de nous garer à Zumaia et de prendre le train pour Deba: la randonnée est plus jolie dans ce sens mais il est très compliqué de se garer à Deba.

Nous rejoignons la réplique de la grotte d’Ekain découverte en 1969, des fouilles ont eu lieu pendant quelques années mais elle n’a jamais été ouverte au public pour être préservée. Une réplique a ouvert en 2014, il s’est écoulé plus de 10 ans entre la conception et la création. Seul petit imprévu la distance entre le parking et le site: 20 min de marche. Nous arrivons après avoir tourné pour trouver l’entrée du musée. Le musée est petit, au moment d’entrer dans la réplique nous comprenons que nous serons nous deux et le guide. Les visites se font en espagnol mais il y a des audioguides en français. Du coup nous écoutons l’audioguide en français et notre guide en espagnol pour pouvoir pointer les éléments au bon moment. Le fait de n’être que 3 permet de mieux apprécier la visite et permet par moment d’oublier que c’est une réplique. Les peintures et les gravures sont impressionnantes. Certaines sont un jeu avec la roche qui crée une partie du corps et la peinture complète le reste de l’animal.

C’est une grotte où il y a beaucoup de chevaux, ce qui est rare d’autant plus qu’ils ne faisaient pas partie des gibiers et qu’ ils n’étaient pas domestiqués à l’époque. Une des hypothèses qui expliquerait la forte présence hippique serait qu’à l’entrée de la grotte une pierre a la forme d’un cheval, ce qui pourrait avoir joué un rôle dans la sur-représentation du cheval dans celle-ci.

Il y a des peintures un peu isolées et 2 grands murs avec des chevaux et quelques autres animaux. Tout est proche dans la réplique mais c’est plus éloigné dans la réalité car les dimensions étaient trop grandes pour être fait à l’échelle. Si l’espace d’entrée a été habité par l’homme, la partie de la grotte où se trouvaient les dessins était plus éloignée et on n’y a pas trouvé de trace de vie, on y venait sans doute pour des rites et pour peindre. Dans cette partie bien enfoncée dans la grotte on pouvait y croiser des ours des cavernes qui y hibernaient.

Après quelques questions, nous sortons de la réplique et nous rapprochons de l’entrée originale de la grotte.

Une bonne journée qui se termine au camping. Demain: petit tour en Biscaye.

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Jour 10: dans la coquille de Donostia / San Sebastián

Après avoir attendu le bus qui est arrivé avec 20 minutes de retard, nous descendons du coté d’Idelgo l’un des bouts de Donostia ( San Sebastian en basque). Donostia a la forme d’une concha (coquillage en français). Deux collines bordent cet arc de cercle: Igueldo et Urgull, entre les 2 extrémités côté mer se trouve l’île de Santa Clara.

cc-by Krokodyl

Nous commençons donc par longer la plage d’Ondaretta jusqu’au palace de Miramar. Il fut construit en 1893 sur ordre de la maison royale espagnole par l’architecte anglais Selden Wornum, dans le style cottage anglais, entouré d’un beau parc bien vert car il pleut tout le temps dans le pays basque.

Puis nous redescendons vers la deuxième plage de Donostia, la concha qui s’étend du palace à la vieille ville et au mont Urgull. En marchant les pieds dans l’eau on se demande pourquoi on n’a pas pris nos maillots et décidons d’en acheter l’aprèm s’il continue de faire beau et chaud. La plage est bordée de vieux palaces de la fin du XIXème au début du XXème, par certains aspects ça peut faire penser aux villes touristiques de la côte d’azur comme Nice avec son hôtel Negresco.

Nous arrivons au bout de la plage de la Concha et tombons sur la Casa Consistorial. En remontant vers l’office du tourisme nous tombons sur une fanfare en costume de marin basque. Nous les suivons un peu dans la vieille ville puis nous allons à l’office du tourisme où il y a des tickets comme chez le boucher tellement il y a de monde !

Nous sommes finalement vite pris et nous récupérons des informations sur San Sebastian et sur Bilbao et le meilleur moyen de nous y rendre, nous irons dans 2 jours.

Nous nous arrêtons manger des pintxos (tapas en basque ce sont de très petites portions entre 4 et 6€) à Borda Berri, nous recommandons ! Nous avons mangé un super risotto au fromage basque, une demie- tomate farcie , une soupe de tomate mozzarella, truffe et sardine, thon blanc, et haricot blanc aux cèpes. Un régal!

Une fois repus, nous visitons l’église St Vincent construite au XVIème siècle dans le style gothique, elle abrite retables et rosaces. Nous nous attaquons à l’Urgull.

Haut de 127 m,avec une statue de Jésus, Urgull est une partie importante de San Sebastian. Mais avant d’être une colline, Urgull était une île comme Santa Clara, elle a été rattachée à la côte basque par les courants marins qui ont créé des bancs de sable qui sont rapidement devenu un isthme.

Au sommet, il y a un petit musée qui retrace l’histoire de San Sebastián, de son économie basée sur la marine marchande, la pêche à la Baleine, des guerres qui l’ont traversée, de l’arrivée du tourisme à la fin du XIXème, de la répression franquiste, de la réaffirmation de l’identité basque de haute lutte avec l’arrivée de Juan Carlos.

Nous redescendons et faisons le tour d’Urgull cette fois . Nous mangeons un cheese-cake de San Sebastián et nous dirigeons vers la Tabakeria ancienne manufacture de tabac transformée en centre d’art et bibliothèque (fermé ce jour car c’est un jour férié) nous voyons deux petites expos- une qui ne m’a pas assez marquée pour me rappeler le nom des artistes- et l’autre de photos de Saul Leiter. nous montrons sur la terrasse qui offre une belle vue sur la cité. Mais le temps se couvre, petit à petit le ciel se grise.

Nous passons vers la cathédrale du Bon Pasteur, malheureusement une messe a commencé et nous devons ressortir c’est dommage car à cette heure-là les vitaux illuminent les colonnes de la cathédrale. Nous remontons les plages en direction de la colline d’Igueldo, nous y avons raté à l’extrémité de la plage les sculptures d’Eduardo Chillida:le peigne du vent- des installations abstraites en métal là où le vent et la mer se dechaînent et peuvent ainsi être peignés. En marchant le long de la plage j’observe des espèces de petite bille/patate gélatineuses, en y regardant de plus près il s’agit de physalis: des futures méduses comme nous en avions vues lors de notre sortie avec Explore Ocean quand nous avions mis à l’eau le filet à plancton.

Nous regardons les horaires des bus et malgré une course effrénée, cette fois le bus était à l’heure , nous attendons donc près d’une heure le suivant. Arrivés a Zarautz vers 20:30 nous décidons d’aller en ville pour manger quelque pintxos, mais ce fut bien moins bien bon que le midi… En même temps la barre était un peu haute

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Jour 9: au revoir y Hola !

Ce matin on plie, on a oublié de vous prendre une photo de notre petit coin de paradis quand il était encore installé le voila vide :

Nous arrivons à Hondarribia vers 11:30.

On rejoint la vieille ville et c’est assez marrant : on est à la fois en terre connue : architecture basque mais c’est aussi différent: en plus des colombages et encorbellements, on voit apparaître des briques et du fer forgé. La « palette de couleur » n’est pas la même. Les remparts sont imposants. L’ambiance dans les rues n’est pas la même, et l’on sent dans les églises une autre atmosphère où des locaux viennent prier.

Nous visitons la vieille ville et le quartier du port où nous nous arrêtons manger des tapas. Nous constatons aussi que notre espagnol est enfoui bien loin…

Après ce tour à Hondarrabia, nous nous mettons en quête d’un camping. Après deux campings pleins sur les hauteurs de San Sebastian et un camping hors de prix à Orio, nous trouvons notre bonheur à Zarautz au Talai Mendi. Nous prenons une « parcelle réduite ». On nous en attribue une sur les hauteurs du camping, nous avons vue sur l’océan! Les sanitaires sont propres et à proximité.

Après avoir monté la tente, je descends à la plage pendant qu’Alexis reste se reposer au camping, il a des maux de tête . Petit repas tranquille au camping en planifiant les jours à venir.

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Jour 8 : Des cétacés plein les yeux !

Ce matin réveil très matinal, nous avons décidé de prendre le bus pour Hendaye plutôt que la voiture, pour profiter d’une deuxième journée en mer à bord du catamaran d’Explore Ocean.

Pour ceux qui n’auraient pas suivi le jour 3 nous avions fait une sortie cétacés où nous n’avions fait que peu d’observations. Cela était dû à un navire qui émettait des ondes sonores pour cartographier l’océan, l’équipe nous avait généreusement proposé de revenir pour une prochaine sortie. Nous avons donc prolongé d’un jour notre séjour dans le Labourd.

La dernière fois, je ne vous ai pas parlé de l’équipage d’Explore Ocean , il comprend deux capitaines: Manu et Sophie, deux matelots: Moana et Alex, un guide naturaliste Mateo et des observateurs sont présents en plus sur une partie du pont qui leur est réservée ainsi qu’à l’équipe . Les observateurs sont des yeux avertis pour aider à repérer les espèces en plus des yeux de l’equipage et de ceux des passagers bien moins aguerris . Les infos sur les espèces rencontrées et sur les photos de dorsales sont collectées et envoyées à la Rochelle où les données sont analysées. Sur nos deux voyages nous avons passé du temps surtout sur le pont supérieur.

Après une petite course depuis l’arrêt de bus, nous montons donc à bord de l’Atalaya. Son nom vient des tours de guet le long de la côte qui servaient à repérer les baleines franches du temps où les basques les chassaient pour leur huile ( ceux qui ont suivi notre voyage de l’année dernière se souviendront peut-être  que nous avions vu des fours basques sur l’Ile Nue de l’archipel de Mingan au Québec). Les baleines franches ont déserté depuis longtemps le golfe de Gascogne, il existe encore quelques individus au Québec voués à la disparition par manque de brassage génétique.

La mer est plus calme que la dernière fois mais le temps est un peu couvert.

Cette fois-ci même pas 1h s’écoule et nous avons la chance d’observer 3-4 grands dauphins, 2 se rapprochent, le temps de descendre j’en aperçois un dans l’eau près du bateau mais pas le temps de dégainer le portable. On voit aussi des nageoires de poisson-lune et l’un passe suffisamment près pour qu’on aperçoive son corps; ils viennent prendre le soleil avant de replonger dans les profondeurs marines . Ils resteront un peu et viendront à notre rencontre mais décideront quand même assez rapidement de s’éloigner. Si nous nous sommes rapprochés du groupe pour pouvoir l’observer nous ne le poursuivons pas, le but c’est d’observer pas de harceler les cétacés. Nous les observons s’éloigner tranquillement et prenons un autre cap. Déjà avec cette observation ça valait le coup de venir !

Nous voguons un peu puis l’on arrête les moteurs, Sophie et Manu, les deux capitaines, plongent un instrument d’écoute et le font tourner à 360 degrés pour écouter si des cetacés communiquent dans les environs, selon les conditions il peut capter de très loin- de l’ordre du km si j’ai bien compris. La capitaine n’entend rien: soit ils ne sont pas là, soit ils n’ont rien à se dire…

Nous naviguons sur une mer calme direction cap Breton, le temps se découvre, on enlève les couches: gilets, coupe-vents, on est bien!

Nous observons à nouveau de loin quelques nageoires de poisson-lune. Puis l’on distingue une forme orange-vif flottant au loin et nous mettons cap sur « l’ofni »( l’objet flottant non identifié).

On fait cap sur ce dernier et l’équipe se saisit de l’épuisette géante: il s’agit d’un morceau de mousse expansive habitée par des insectes, on remet les insectes à l’eau et on garde le déchet pour le jeter sur terre. 

Un peu après cet épisode, l’équipe semble repérer quelque chose au loin, très loin (3 km si j’ai bien compris) l’Atalaya met le cap sur cette zone. Nous essayons de repérer à notre tour ce qu’ils voient mais même avec les jumelles je ne vois rien. Puis petit à petit nous apercevons des dorsales, nous nous rapprochons encore un peu et puis, nous réduisons les moteurs, les dauphins se rapprochent, il y a plusieurs groupes à l’avant, nous coupons les moteurs et bientôt nous sommes entourés. Il y en a qui sautent, il y en a qui passent sous le catamaran, il y en a qui restent plus loin.

Sur ceux qui se rapprochent du bâteau, on peut voir que certains ont des marques de « griffures » l’un d’eux plus petit que les autres est un juvénile. On les voit suffisamment bien pour distinguer que ce sont des individus de l’espèce « dauphin commun » plus petits que les précédents, ils sont en plus grand nombre, si l’on regarde au loin et à 360° ils sont entre 80 et 100 individus. Cela dure bien une demi-heure le temps d’en avoir plein les yeux !

Video et photo depuis le portable de Jeanne

Le petit groupe près de nous s’est éloigné et nous avons aperçu un large ofni blanc. Nous mettons cap dessus en prenant garde de ne pas aller trop vite car un groupe de dauphins l’entoure. A l’approche, il s’agit d’un gros sac en bâche blanc, sans doute une livraison Amazon pour les dauphins…

On le récupère et nous sommes gratifiés du petit saut d’un dauphin. Sophie, la capitaine fait descendre un micro pour nous faire entendre le sons des communications.

Petit à petit les dauphins s’éloignent et nous remettons tranquillement le cap sur Hendaye, une espèce de brume tombe, on ne distingue pas la côte, c’est l’heure d’une petite sieste sur le pont.

Jeanne est ravie

Je pense que j’ai dormi une petite heure.

Nous continuons à observer même si nous en avons déjà vu beaucoup. Je profite de la chance d’être sur un voilier pour poser des questions à l’équipage et aux observateurs.

Sophie, la capitaine vient parler à tout le groupe et nous échangeons sur la sortie. Finalement nous ne sommes pour le moment que très peu à avoir profité de la proposition d’une nouvelle sortie. Alexis échange sur la photo de baleine qu’il leur a envoyé à l’issue de la dernière sortie car il a eu la chance de l’avoir nette avant qu’elle ne replonge . Ils l’ont mise sur leurs réseaux sociaux et verront si elle est exploitable pour identifier l’individu spécifique car chaque dorsale est unique ( mais elle est sûrement prise de trop loin pour ça).

Nous distinguons une forme rouge, cette fois c’est un ballon Spiderman qui est repêché et qui sera donné ensuite à un petit garçon qui a souffert du mal de mer durant quasiment tout le trajet.

Hendaye surgit d’entre les brumes, une superbe journée, des beaux et précieux souvenirs. Merci à l’équipe d’Explore Ocean!

Arrivés à quai, nous sommes écrasés par la chaleur, nous regrettons de ne pas avoir nos maillots pour piquer une tête sur la grande plage d’Hendaye, nous décidons du coup de rentrer vite pour piquer une tête à Uhabia. Nous prenons le bus et nous nous retrouvons, au fur et à mesure que nous remontons, dans le brouillard ! Arrivés au camping, plus envie de piquer une tête entre le brouillard et le vent. On se décide pour une douche et un resto de bord de mer à Guétary: le Guéthapy. Le ciel est trop couvert pour le coucher de soleil mais les chipirons et la lotte sont un vrai délice, et que dire du gâteau basque et de la crème brûlée au tourron !

Un beau séjour dans le Labourd qui se termine en beauté, demain le Guipuzcoa.

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Jour 7 : lourdeur sur la Rhune.

Ce matin nous sommes partis randonner sur la Rhune de Sare, finalement un peu trop tard et nous avons pâti d’une atmosphère lourde. La chaleur humide est écrasante.

Au sommet vue à 360 degrés :des Pyrénnées à l’océan. Un léger voile humide donne comme un air flou au paysage.

Nous croisons chevaux et moutons qui pâturent et de nombreux vautours. Mais à chaque fois, pas le temps de sortir le téléobjectif.

Puis nous rejoignons enfin la voiture.

Après un tour à la plage mes lunettes de soleil sont emportées par les vagues :coup dur.

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Jour 6 : Chaud froid

Malgré la pluie de la nuit, les nuages sont toujours là au réveil… Aujourd’hui nous avons prévu d’aller dans les terres et nous commençons par Espelette !

Nous visitons l’atelier du producteur de piment et la boutique qui propose la visite de la production et des dégustations. Nous apprenons donc que le climat basque subtropical est très propice à la culture du piment. En effet, l’influence de l’océan et des Pyrénées garantissent un des plus hauts degrés de pluviométrie de France métropolitaine ! Et ça tombe bien car une fois le plan de piment planté il est interdit de l’arroser. Le cahier des charges de l’AOP est très contraignant:

>Pas le droit aux herbicides: on enlève les mauvaises herbes à la main

>La récolte commence au 1er Août et s’arrête au 1er décembre

> Le piment récolté est au minimum à 80 % rouge.

>pas d’arrosage

>Les cordes de piment contiennent au moins 20 piments de même calibre

>Chaque lot de poudre de piment est testée individuellement par un jury pour obtenir la certification en fonction de sa couleur de son odeur et de son goût .

Si 3 lots d’un producteur ne passent pas la certification une même année, ils sont interdits de production AOP pour 1 an( ça n’est jamais arrivé que 3 lots soient refusés). Quant aux lots qui n’ont pas l’AOP, le piment ne peut être vendu que comme exhausteur de goût pour 1 € symbolique du kilo( le piment AOP est à 90 euros du kilo).

On nous apprend aussi l’histoire du piment :le piment d’Espelette a été ramené par des marins basques du Mexique et il s’est plu dans le climat basque. Il a très vite été adopté notamment par les femmes basques pour remplacer le poivre, il se trouve à 4 au niveau de « piquant »  sur l’échelle de Scoville, par comparaison le piment de Cayenne est à 8. On qualifie donc le piment d’Espelette de chaud et pas de piquant. Et il était à l’époque bien moins cher que le poivre.

S’ensuit une dégustation de gelée, de confiture de piment, de « ketchup » de piment, de caviar de piment, de tabasco. Puis des préparations au piment …

Les premiers piments rougissent
20.000 pieds environ par hectare, et un maximum de 20 piments par pied

Puis nous visitons le village et mangeons des sandwiches à la tomme de brebis et à la longe de porc (pour moi) sur le fronton d’Espelette où une famille joue à la pelote.

Ensuite, nous nous baladons à Ainhoa, petit village basque classé parmi les plus beaux villages de France .

Puis nous arrivons à Sare à l’embouchure d’une grande grotte.

Cette grotte-créée par l’action de l’eau à la fin de l’ère glaciaire- s’étage sur plusieurs niveaux . Au niveau le plus haut : pas de peinture rupestre mais on a retrouvé des traces des homo sapiens notamment via des feux , des silex et des pointes de flèche. On ne peut pas savoir s’il y a eu des peintures- comme elle n’a cessé d’être utilisée les traces de peinture auraient pu être effacées.

Les autres niveaux nous permettent de voir l’action de l’eau et les traces de la présence des ours des cavernes, on y trouve aussi des espèces de chauves souris, d’insectes et de crevettes et d’autres mollusques endémiques du pays basque .

La grotte a continué d’être utilisée par l’homme après la Préhistoire pour de multiples usages:

rites , fabrication de fausse monnaie romaine, contrebande, cache et infirmerie pendant les guerres carlistes et la seconde guerre mondiale, pour récupérer du guano de chauve-souris pour fertiliser les sols…

Après la visite de la grotte nous visitons le pittoresque village éponyme , et nous nous baladons le long d’une voie romaine sur laquelle se trouvent des oratoires construits par des marins. Le temps nuageux, s’il donne un côté mystérieux au lieu, nous empêche de profiter de la vue sur les montagnes.

Après ces belles visites nous rentrons au camping, normalement il fait beau demain, nous monterons à la Rhune à pied d’Ascain

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Jour 5: Bayonne

Réveil tardif à nouveau et un peu rouillé, le temps est encore maussade, ce qui n’aide pas à se lever. Nous partons visiter Bayonne, un bus passe devant le camping et nous y amène.

Nous parcourons les rues du grand Bayonne et pique- niquons dans le parc qui c’est installé dans les fortifications. Au menu :sandwiches jambon de Bayonne et fromage de brebis au piment d’Espelette.

Eglise du petit Bayonne

Puis nous franchissons la Nive et entrons dans le petit Bayonne. La Nive a la particularité de changer de sens, en effet comme Bayonne et a 4 km de l’océan, la Nive est sujette au flux et reflux de la marée donc selon l’heure à laquelle vous passez elle peut ne pas couler dans le le même sens. Dans le petit Bayonne nous visitons l’église l’univers qui s’est établie dans les remparts, en effet 80% des remparts de Bayonne on été conservés. Nous goûtons aussi du chocolat car Bayonne est une Capitale de chocolat, qui a été amené par les juifs persécutés par l’Inquisition espagnole et portugaise au XVII siècle.

Nous visitons ensuite le musée basque qui fête ses 100 ans cette année. Il a eu beaucoup d’importance dans la perpétuation d’une culture basque vivante et a de nombreuses innovations muséographiques.

On y retrouve des reconstitutions d’intérieurs, des peintures reconstituant des persécutions de l’inquisition contre des « sorcières » Basques, des scènes de danse et de sport, la pelote basque y est à l’honneur que ce soit à main nue, à raquette ou à la chistera.

Nous retournons dans le grand Bayonne pour visiter la splendide cathédrale gothique mais nous ne pouvons pas visiter le cloître qui est fermé pour une raison inconnue. Puis nous retournons à l’office du tourisme pour une visite de Bayonne en 60 minutes où nous en apprenons un peu plus sur son histoire, son édification, ses remparts. Bayonne est une ville très fortifiée et dense car on n’a pu y construire en dehors de ses remparts qu’au début du XX ème Siècle. C’est le point de rencontre entre le Gascon et le Basque.

Nous avons appris plein d’autres choses que j’ai déjà distillées plus haut notamment sur l’histoire du chocolat.

Nous rentrons un peu fatigués: piétiner en ville et dans les musées ça use!