Pour changer: grand beau aujourd’hui ! … Non, je plaisante, le temps est couvert, une brume recouvre la côte et les montagnes.
Aujourd’hui au programme : visite dans le secteur et grotte d’Ekaïn en fin de journée.
Nous commençons par le charmant petit village de Guetaria. Nous tombons sur un immense monument de style art déco. Nous apprendrons qu’il est dédié à JUAN SEBASTIAN ELKANO né a Guétaria, qui à la mort de Magellan prit les commandes de l’expédition et boucla le premier tour du monde connu à ce jour. La statue fut édifiée à son quatrième centenaire en 1922, c’est l’oeuvre de Victorio MACHO.
Nous avons continué dans la vieille ville où de nombreuses rues ont des plaques dédiées à des marins célèbres. Nous sommes passés par la cathédrale gothique San Salvador qui a un immense retable et des vitraux contemporains. Petite particularité: il y a une arche qui permet de passer sous l’église pour atteindre le port.





Nous grimpons sur la presqu’île San Antón Mendia surnommé El Ratón parce qu’elle a la forme d’une souris. En haut, un phare inaccessible et un belvédère- on imagine qu’on pourrait y voir loin sur la côte mais la c’est un peu bouché.




En remontant, nous voyons des enfants jouer à la pelote à main nue.

Nous arrivons à Zumaia, nous visitons l’église San Pedro qui, perchée sur une butte, domine la ville telle une forteresse, elle n’a que peu d’ouvertures.


Nous nous dirigeons ensuite vers le Flysch. Le Flysch est une formation géologique assez extraordinaire. Ce sont des couches sédimentaires formées dans le fond des océans qui se sont retrouvées à la verticale ou presque pendant la rencontre de « l’Espagne et de la France » menant à la formation des Pyrénées. On peut se représenter le flych comme un livre de 13 km où chaque page est une couche sédimentaire contenant des informations partielles sur ce qui peuplait les fonds marins. Ce livre va du crétacé à l’oléocène, il couvre 60 millions d’années allant de -110 millions du coté de Mitrikus à -50 millions à Zumaia. Nous allons au centre d’interprétation pour nous renseigner et en apprendre davantage. Nous comptons y aller dans 3 jours, le moment le plus propice pour y être est à marée basse, comme la randonnée dure environ 4 heures nous partirons environ 2 h avant la marée basse qui est à 11h20. On nous conseille de nous garer à Zumaia et de prendre le train pour Deba: la randonnée est plus jolie dans ce sens mais il est très compliqué de se garer à Deba.






Nous rejoignons la réplique de la grotte d’Ekain découverte en 1969, des fouilles ont eu lieu pendant quelques années mais elle n’a jamais été ouverte au public pour être préservée. Une réplique a ouvert en 2014, il s’est écoulé plus de 10 ans entre la conception et la création. Seul petit imprévu la distance entre le parking et le site: 20 min de marche. Nous arrivons après avoir tourné pour trouver l’entrée du musée. Le musée est petit, au moment d’entrer dans la réplique nous comprenons que nous serons nous deux et le guide. Les visites se font en espagnol mais il y a des audioguides en français. Du coup nous écoutons l’audioguide en français et notre guide en espagnol pour pouvoir pointer les éléments au bon moment. Le fait de n’être que 3 permet de mieux apprécier la visite et permet par moment d’oublier que c’est une réplique. Les peintures et les gravures sont impressionnantes. Certaines sont un jeu avec la roche qui crée une partie du corps et la peinture complète le reste de l’animal.
C’est une grotte où il y a beaucoup de chevaux, ce qui est rare d’autant plus qu’ils ne faisaient pas partie des gibiers et qu’ ils n’étaient pas domestiqués à l’époque. Une des hypothèses qui expliquerait la forte présence hippique serait qu’à l’entrée de la grotte une pierre a la forme d’un cheval, ce qui pourrait avoir joué un rôle dans la sur-représentation du cheval dans celle-ci.
Il y a des peintures un peu isolées et 2 grands murs avec des chevaux et quelques autres animaux. Tout est proche dans la réplique mais c’est plus éloigné dans la réalité car les dimensions étaient trop grandes pour être fait à l’échelle. Si l’espace d’entrée a été habité par l’homme, la partie de la grotte où se trouvaient les dessins était plus éloignée et on n’y a pas trouvé de trace de vie, on y venait sans doute pour des rites et pour peindre. Dans cette partie bien enfoncée dans la grotte on pouvait y croiser des ours des cavernes qui y hibernaient.


Après quelques questions, nous sortons de la réplique et nous rapprochons de l’entrée originale de la grotte.
Une bonne journée qui se termine au camping. Demain: petit tour en Biscaye.