Pays Basque 2024, Vacances

Jour 8 : Des cétacés plein les yeux !

Ce matin réveil très matinal, nous avons décidé de prendre le bus pour Hendaye plutôt que la voiture, pour profiter d’une deuxième journée en mer à bord du catamaran d’Explore Ocean.

Pour ceux qui n’auraient pas suivi le jour 3 nous avions fait une sortie cétacés où nous n’avions fait que peu d’observations. Cela était dû à un navire qui émettait des ondes sonores pour cartographier l’océan, l’équipe nous avait généreusement proposé de revenir pour une prochaine sortie. Nous avons donc prolongé d’un jour notre séjour dans le Labourd.

La dernière fois, je ne vous ai pas parlé de l’équipage d’Explore Ocean , il comprend deux capitaines: Manu et Sophie, deux matelots: Moana et Alex, un guide naturaliste Mateo et des observateurs sont présents en plus sur une partie du pont qui leur est réservée ainsi qu’à l’équipe . Les observateurs sont des yeux avertis pour aider à repérer les espèces en plus des yeux de l’equipage et de ceux des passagers bien moins aguerris . Les infos sur les espèces rencontrées et sur les photos de dorsales sont collectées et envoyées à la Rochelle où les données sont analysées. Sur nos deux voyages nous avons passé du temps surtout sur le pont supérieur.

Après une petite course depuis l’arrêt de bus, nous montons donc à bord de l’Atalaya. Son nom vient des tours de guet le long de la côte qui servaient à repérer les baleines franches du temps où les basques les chassaient pour leur huile ( ceux qui ont suivi notre voyage de l’année dernière se souviendront peut-être  que nous avions vu des fours basques sur l’Ile Nue de l’archipel de Mingan au Québec). Les baleines franches ont déserté depuis longtemps le golfe de Gascogne, il existe encore quelques individus au Québec voués à la disparition par manque de brassage génétique.

La mer est plus calme que la dernière fois mais le temps est un peu couvert.

Cette fois-ci même pas 1h s’écoule et nous avons la chance d’observer 3-4 grands dauphins, 2 se rapprochent, le temps de descendre j’en aperçois un dans l’eau près du bateau mais pas le temps de dégainer le portable. On voit aussi des nageoires de poisson-lune et l’un passe suffisamment près pour qu’on aperçoive son corps; ils viennent prendre le soleil avant de replonger dans les profondeurs marines . Ils resteront un peu et viendront à notre rencontre mais décideront quand même assez rapidement de s’éloigner. Si nous nous sommes rapprochés du groupe pour pouvoir l’observer nous ne le poursuivons pas, le but c’est d’observer pas de harceler les cétacés. Nous les observons s’éloigner tranquillement et prenons un autre cap. Déjà avec cette observation ça valait le coup de venir !

Nous voguons un peu puis l’on arrête les moteurs, Sophie et Manu, les deux capitaines, plongent un instrument d’écoute et le font tourner à 360 degrés pour écouter si des cetacés communiquent dans les environs, selon les conditions il peut capter de très loin- de l’ordre du km si j’ai bien compris. La capitaine n’entend rien: soit ils ne sont pas là, soit ils n’ont rien à se dire…

Nous naviguons sur une mer calme direction cap Breton, le temps se découvre, on enlève les couches: gilets, coupe-vents, on est bien!

Nous observons à nouveau de loin quelques nageoires de poisson-lune. Puis l’on distingue une forme orange-vif flottant au loin et nous mettons cap sur « l’ofni »( l’objet flottant non identifié).

On fait cap sur ce dernier et l’équipe se saisit de l’épuisette géante: il s’agit d’un morceau de mousse expansive habitée par des insectes, on remet les insectes à l’eau et on garde le déchet pour le jeter sur terre. 

Un peu après cet épisode, l’équipe semble repérer quelque chose au loin, très loin (3 km si j’ai bien compris) l’Atalaya met le cap sur cette zone. Nous essayons de repérer à notre tour ce qu’ils voient mais même avec les jumelles je ne vois rien. Puis petit à petit nous apercevons des dorsales, nous nous rapprochons encore un peu et puis, nous réduisons les moteurs, les dauphins se rapprochent, il y a plusieurs groupes à l’avant, nous coupons les moteurs et bientôt nous sommes entourés. Il y en a qui sautent, il y en a qui passent sous le catamaran, il y en a qui restent plus loin.

Sur ceux qui se rapprochent du bâteau, on peut voir que certains ont des marques de « griffures » l’un d’eux plus petit que les autres est un juvénile. On les voit suffisamment bien pour distinguer que ce sont des individus de l’espèce « dauphin commun » plus petits que les précédents, ils sont en plus grand nombre, si l’on regarde au loin et à 360° ils sont entre 80 et 100 individus. Cela dure bien une demi-heure le temps d’en avoir plein les yeux !

Video et photo depuis le portable de Jeanne

Le petit groupe près de nous s’est éloigné et nous avons aperçu un large ofni blanc. Nous mettons cap dessus en prenant garde de ne pas aller trop vite car un groupe de dauphins l’entoure. A l’approche, il s’agit d’un gros sac en bâche blanc, sans doute une livraison Amazon pour les dauphins…

On le récupère et nous sommes gratifiés du petit saut d’un dauphin. Sophie, la capitaine fait descendre un micro pour nous faire entendre le sons des communications.

Petit à petit les dauphins s’éloignent et nous remettons tranquillement le cap sur Hendaye, une espèce de brume tombe, on ne distingue pas la côte, c’est l’heure d’une petite sieste sur le pont.

Jeanne est ravie

Je pense que j’ai dormi une petite heure.

Nous continuons à observer même si nous en avons déjà vu beaucoup. Je profite de la chance d’être sur un voilier pour poser des questions à l’équipage et aux observateurs.

Sophie, la capitaine vient parler à tout le groupe et nous échangeons sur la sortie. Finalement nous ne sommes pour le moment que très peu à avoir profité de la proposition d’une nouvelle sortie. Alexis échange sur la photo de baleine qu’il leur a envoyé à l’issue de la dernière sortie car il a eu la chance de l’avoir nette avant qu’elle ne replonge . Ils l’ont mise sur leurs réseaux sociaux et verront si elle est exploitable pour identifier l’individu spécifique car chaque dorsale est unique ( mais elle est sûrement prise de trop loin pour ça).

Nous distinguons une forme rouge, cette fois c’est un ballon Spiderman qui est repêché et qui sera donné ensuite à un petit garçon qui a souffert du mal de mer durant quasiment tout le trajet.

Hendaye surgit d’entre les brumes, une superbe journée, des beaux et précieux souvenirs. Merci à l’équipe d’Explore Ocean!

Arrivés à quai, nous sommes écrasés par la chaleur, nous regrettons de ne pas avoir nos maillots pour piquer une tête sur la grande plage d’Hendaye, nous décidons du coup de rentrer vite pour piquer une tête à Uhabia. Nous prenons le bus et nous nous retrouvons, au fur et à mesure que nous remontons, dans le brouillard ! Arrivés au camping, plus envie de piquer une tête entre le brouillard et le vent. On se décide pour une douche et un resto de bord de mer à Guétary: le Guéthapy. Le ciel est trop couvert pour le coucher de soleil mais les chipirons et la lotte sont un vrai délice, et que dire du gâteau basque et de la crème brûlée au tourron !

Un beau séjour dans le Labourd qui se termine en beauté, demain le Guipuzcoa.

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