Pays Basque 2024, Vacances

Jour 6 : Chaud froid

Malgré la pluie de la nuit, les nuages sont toujours là au réveil… Aujourd’hui nous avons prévu d’aller dans les terres et nous commençons par Espelette !

Nous visitons l’atelier du producteur de piment et la boutique qui propose la visite de la production et des dégustations. Nous apprenons donc que le climat basque subtropical est très propice à la culture du piment. En effet, l’influence de l’océan et des Pyrénées garantissent un des plus hauts degrés de pluviométrie de France métropolitaine ! Et ça tombe bien car une fois le plan de piment planté il est interdit de l’arroser. Le cahier des charges de l’AOP est très contraignant:

>Pas le droit aux herbicides: on enlève les mauvaises herbes à la main

>La récolte commence au 1er Août et s’arrête au 1er décembre

> Le piment récolté est au minimum à 80 % rouge.

>pas d’arrosage

>Les cordes de piment contiennent au moins 20 piments de même calibre

>Chaque lot de poudre de piment est testée individuellement par un jury pour obtenir la certification en fonction de sa couleur de son odeur et de son goût .

Si 3 lots d’un producteur ne passent pas la certification une même année, ils sont interdits de production AOP pour 1 an( ça n’est jamais arrivé que 3 lots soient refusés). Quant aux lots qui n’ont pas l’AOP, le piment ne peut être vendu que comme exhausteur de goût pour 1 € symbolique du kilo( le piment AOP est à 90 euros du kilo).

On nous apprend aussi l’histoire du piment :le piment d’Espelette a été ramené par des marins basques du Mexique et il s’est plu dans le climat basque. Il a très vite été adopté notamment par les femmes basques pour remplacer le poivre, il se trouve à 4 au niveau de « piquant »  sur l’échelle de Scoville, par comparaison le piment de Cayenne est à 8. On qualifie donc le piment d’Espelette de chaud et pas de piquant. Et il était à l’époque bien moins cher que le poivre.

S’ensuit une dégustation de gelée, de confiture de piment, de « ketchup » de piment, de caviar de piment, de tabasco. Puis des préparations au piment …

Les premiers piments rougissent
20.000 pieds environ par hectare, et un maximum de 20 piments par pied

Puis nous visitons le village et mangeons des sandwiches à la tomme de brebis et à la longe de porc (pour moi) sur le fronton d’Espelette où une famille joue à la pelote.

Ensuite, nous nous baladons à Ainhoa, petit village basque classé parmi les plus beaux villages de France .

Puis nous arrivons à Sare à l’embouchure d’une grande grotte.

Cette grotte-créée par l’action de l’eau à la fin de l’ère glaciaire- s’étage sur plusieurs niveaux . Au niveau le plus haut : pas de peinture rupestre mais on a retrouvé des traces des homo sapiens notamment via des feux , des silex et des pointes de flèche. On ne peut pas savoir s’il y a eu des peintures- comme elle n’a cessé d’être utilisée les traces de peinture auraient pu être effacées.

Les autres niveaux nous permettent de voir l’action de l’eau et les traces de la présence des ours des cavernes, on y trouve aussi des espèces de chauves souris, d’insectes et de crevettes et d’autres mollusques endémiques du pays basque .

La grotte a continué d’être utilisée par l’homme après la Préhistoire pour de multiples usages:

rites , fabrication de fausse monnaie romaine, contrebande, cache et infirmerie pendant les guerres carlistes et la seconde guerre mondiale, pour récupérer du guano de chauve-souris pour fertiliser les sols…

Après la visite de la grotte nous visitons le pittoresque village éponyme , et nous nous baladons le long d’une voie romaine sur laquelle se trouvent des oratoires construits par des marins. Le temps nuageux, s’il donne un côté mystérieux au lieu, nous empêche de profiter de la vue sur les montagnes.

Après ces belles visites nous rentrons au camping, normalement il fait beau demain, nous monterons à la Rhune à pied d’Ascain

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